Nouvelle-Calédonie : un gendarme blessé par une bouche d’égout piégée, près de 200 au total

Un gendarme se tenant derrière un véhicule blindé Berliet VXB-170 face à des militants, alors qu’ils accompagnent un convoi de véhicules franchissant les barrages routiers sur la RT1 au Col de la Pirogue à Paita, en Nouvelle-Calédonie, le 4 juin 2024.
DELPHINE MAYEUR / AFP Un gendarme se tenant derrière un véhicule blindé Berliet VXB-170 face à des militants, alors qu’ils accompagnent un convoi de véhicules franchissant les barrages routiers sur la RT1 au Col de la Pirogue à Paita, en Nouvelle-Calédonie, le 4 juin 2024.

NOUVELLE-CALÉDONIE - Si un retour à la normale est en train de s’amorcer à l’aéroport de Nouméa, avec une reprise partielle des vols à partir de ce mercredi 5 juin, la situation reste tendue sur le terrain en Nouvelle-Calédonie.

Un gendarme a ainsi été blessé « au niveau des jambes » en tombant dans une « bouche d’égout piégée » à Dumbéa, a annoncé ce mardi 4 juin le procureur de Nouméa, précisant qu’une enquête pour tentative d’homicide était ouverte.

Le parquet a « ouvert une enquête diligentée par la brigade de recherche de Nouméa du chef de tentative d’homicide volontaire, suite à des blessures subies par un gendarme mobile occasionnées par une bouche d’égout piégée », selon un communiqué du procureur, Yves Dupas.

Le gendarme est tombé dans la bouche d’égout en marchant sur des branchages placés « par-dessus afin de masquer l’ouverture » de la bouche d’égout, qui avait été retirée. « D’une profondeur de 1,20 m, des ferrailles à béton de 2 mm de diamètre ont été positionnées au fond à la verticale pour créer des pieux », a détaillé le procureur.

« Le gendarme s’est empalé au niveau d’une jambe (niveau du tibia) et un pieu métallique s’est infiltré entre le gilet pare-balles et le gilet de corps qui a été percé mais sans pénétration, grâce à la plaque en kevlar », a-t-il décrit.

Des barrages démontés puis reconstitués

Au total, 191 gendarmes et policiers ont été blessés « depuis le début des troubles à l’ordre public », rappelle de son côté le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie dans son point quotidien sur la situation dans l’archipel.

Il fait aussi état de 827 personnes interpellées et d’une quarantaine de barricades qui ont pu être dégagées dans plusieurs secteurs.

Les autorités continuent chaque jour de démonter des barrages qui pour certains sont ensuite reconstitués, ralentissant le retour à la normale, trois semaines après le début des blocages causés par une réforme du corps électoral contestée par les indépendantistes.

Sept personnes sont mortes depuis le début des troubles, dont deux gendarmes.

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