Nouvelle-Calédonie : mort du gendarme blessé par balle durant les émeutes

1 800 policiers et gendarmes sont présents en Nouvelle-Calédonie, en proie aux émeutes, et 500 renforts arriveront dans les prochaines heures (photo d’illustration à Nouméa)
THEO ROUBY / AFP 1 800 policiers et gendarmes sont présents en Nouvelle-Calédonie, en proie aux émeutes, et 500 renforts arriveront dans les prochaines heures (photo d’illustration à Nouméa)

NOUVELLE-CALÉDONIE - Des émeutes meurtrières. Le gendarme mobile de 22 ans grièvement blessé par balle à la tête, ce mercredi 15 mai en Nouvelle-Calédonie, est décédé des suite de ses blessures.

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Selon le média spécialisé Actu17, les gendarmes « ont été attaqués dans une embuscade alors qu’ils étaient en train de dégager des barricades sur une route. Les militaires ont ouvert le feu pour se défendre ». Les faits ont eu lieu dans le secteur de Plum, au sud de l’archipel, a précisé la gendarmerie.

Ce gendarme, appartenant à l’escadron de Melun (Seine-et-Marne), a été touché par un tir dans le secteur de Plum, non loin de Nouméa, a précisé la gendarmerie. Il a été évacué vers l’antenne médicale du régiment d’infanterie de marine du Pacifique-Polynésie.

« Nos pensées vont à sa famille, ses proches et ses camarades. Rien, absolument rien, ne justifie la violence. L’ordre public sera rétabli. », a promptement réagi le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Un contexte explosif a envahi l’archipel suite à l’adoption du projet de loi constitutionnelle visant à élargir son corps électoral. Les indépendantistes sont particulièrement opposés à cette réforme. Plusieurs écoles ont été incendiées, des magasins pillés et des voitures accidentées depuis lundi.

Le Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc, a également fait état ce mercredi matin d’« échanges de tirs » entre les émeutiers et les groupes de défense civile. Trois autres personnes sont mortes dans ce contexte de violences, dont l’une a été tuée par balle à Nouméa dans la nuit du mardi au mercredi.

À l’issue d’un conseil de Défense, Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de « déclarer l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie ». L’état d’urgence permet notamment aux ministres et préfets d’« interdire la circulation des personnes ou des véhicules » dans certains lieux ou à certaines heures (couvre-feu), ainsi que les réunions ou des manifestations sur la voie publique, ou encore d’ordonner la remise d’armes.

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