Nouvelle-Calédonie : Gabriel Attal sommé par Olivier Faure de se rendre à Nouméa

Romain Herreros
Olivier Faure sur le plateau des « 4 Vérités » ce vendredi 17 mai.
Capture France2 Olivier Faure sur le plateau des « 4 Vérités » ce vendredi 17 mai.

POLITIQUE - « À l’heure où on se parle, le Premier ministre devrait déjà y être ». Invité des Quatre-Vérités sur France 2 ce vendredi 17 mai, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a exhorté le chef du gouvernement à se rendre en Nouvelle-Calédonie pour désamorcer la crise qui embrase l’archipel. « On ne gère pas la Nouvelle-Calédonie en visioconférence », a-t-il insisté.

Nouvelle-Calédonie : pourquoi la (seule) réponse martiale n’aidera pas à résoudre la crise

Une référence à une proposition faite par Emmanuel Macron jeudi 16 mai, de tenir une visioconférence avec les formations loyalistes et indépendantistes. Mais cette réunion à distance a finalement été annulée, les élus en question « ne souhaitant pas dialoguer les uns avec les autres pour le moment », selon l’Élysée. Le chef de l’État espère encore tenir vendredi des échanges bilatéraux avec les parties prenantes.

« L’autorité est surjouée »

Gabriel Attal va recevoir à Matignon, vendredi à 18 h 30 les comités de liaisons parlementaires sur la Nouvelle-Calédonie pour un « échange » sur la crise. Avant cette réunion, il préside dans la matinée une troisième cellule interministérielle de crise.

« Avec ce gouvernement, on voit bien que l’autorité est surjouée, mais que la capacité à engager un dialogue fécond est absolument évacuée », a déploré Olivier Faure. Le chef des socialistes a aussi accusé le gouvernement d’avoir voulu « passer en force sur un projet (d’élargissement du corps électoral) qui n’avait pas été adopté par le Congrès de Nouvelle-Calédonie ».

« Et voilà que, en fait, après avoir mis le feu aux poudres, les mêmes nous expliquent qu’il faudrait rétablir l’ordre. Mais la réalité, c’est que sur ce territoire, rien n’est possible sans dialogue », a-t-il encore jugé. Jeudi, le Premier ministre n’avait pas exclu de se rendre sur place, assurant qu’il répondra « à toutes les invitations qui (lui) seront faites », mais à condition que le calme soit revenu.

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