En Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron promet des « annonces » mais pas de « retour en arrière »

Le chef de l’État est arrivé à Nouméa, plus d’une semaine après le début des manifestations contre la révision constitutionnelle.

POLITIQUE - Mission apaisement. Emmanuel Macron est arrivé ce jeudi 23 mai en Nouvelle-Calédonie pour tenter de trouver une solution à la crise qui secoue l’archipel depuis plus d’une semaine, et de mettre fin aux manifestations violentes sur le territoire.

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« À l’issue de cette journée, des décisions seront prises et des annonces seront faites », a affirmé le chef de l’État à peine sorti de l’avion à Nouméa. « Nous aborderons les questions de reconstruction économiques, les questions politiques les plus délicates », a-t-il aussi déclaré.

  

Emmanuel Macron a dit souhaiter le retour « le plus vite possible » à la « paix » et au « calme » dans l’archipel et qu’il n’avait « pas de limite » de temps sur place. Sa visite express est censée durer une douzaine d’heures. Il a enfin affirmé venir sur place avec « beaucoup de respect » et « d’humilité ».

Il a également appelé jeudi à un « apaisement constructif » et à la recherche d’une « solution » politique, mais sans revenir sur le résultat des trois référendums qui ont acté le maintien du territoire ultramarin dans la République.

« L’apaisement ne peut pas être le retour en arrière. L’apaisement ne peut pas être de ne pas respecter l’expression populaire qui s’est déjà jouée. L’apaisement ne peut être de nier en quelque sorte un chemin qui a déjà été fait », a dit le chef de l’État devant des élus et représentants des forces vives de l’archipel. « Néanmoins, nous devons remettre toutes les parties prenantes autour de la table », a-t-il plaidé.

Emmanuel Macron a atterri autour de 23 h 30 mercredi (8 h 20 jeudi en heures locales) à l’aéroport de Nouméa. Il doit notamment s’entretenir durant au moins deux heures avec les élus et acteurs économiques de l’archipel au haut-commissariat à partir de 10 heures (heure locale).

Il doit aussi installer une mission composée de trois hauts fonctionnaires, qui restera sur place « autant qu’il faudra » et « aura pour objectif de faire émerger un dialogue politique local dans le but de parvenir à un accord politique global », a précisé mercredi le Premier ministre Gabriel Attal devant le Sénat.

Depuis le début des violences, six personnes ont été tuées, dont deux gendarmes mobiles. Quelque 86 policiers et gendarmes ont été blessés, selon la ministre des Collectivités territoriales Dominique Faure qui a évoqué mercredi devant les députés le nombre de « 320 interpellations » au total depuis le début de la crise.

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