Nouvelle-Calédonie : La droite et l’extrême droite demandent l’instauration de l’état d’urgence

Mobilier urbain brûlé à Nouméa en Nouvelle-Calédonie (photo d’illustration)
DELPHINE MAYEUR / AFP Mobilier urbain brûlé à Nouméa en Nouvelle-Calédonie (photo d’illustration)

SÉCURITÉ - Il est urgent de déclarer l’État d’urgence en Nouvelle-Calédonie. C’est en tout cas la demande des Républicains et du Rassemblement national pour faire face aux émeutes qui secouent l’archipel français depuis plusieurs semaines. Les tensions ont provoqué la mort de deux personnes dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 mai et plus largement des centaines de blessés.

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« Je demande au Président de la République de décréter l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie dès ce matin, en Conseil des ministres », a déclaré le président du groupe LR à l’Assemblée nationale Olivier Marleix sur la chaîne LCI ce mercredi. Emmanuel Macron a bousculé son agenda et convoqué un Conseil de défense et de sécurité nationale dans la matinée. Le Conseil des ministres a lui été déplacé dans l’après-midi.

« Le gouvernement a le devoir impératif d’agir face à cette situation insurrectionnelle qui nous rappelle les violences tragiques des années 1980 », insiste un communiqué diffusé par le président du parti, Éric Ciotti « La Nouvelle-Calédonie ne doit pas être abandonnée à la guerre civile », ajoute-t-il.

À l’extrême droite également, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, juge que « la gravité des violences qui se déroulent en Nouvelle-Calédonie nécessite la proclamation de l’état d’urgence », dans un message sur le réseau social X (ex-Twitter).

L’État d’urgence déjà réclamé

Éric Zemmour a, lui, appelé à « réprimer sévèrement » les émeutiers sur BFMTV ce mercredi. Favorable comme LR et le RN à la réforme contestée, le président de Reconquête ! a affirmé que « les Kanaks ne sont pas innocents dans cette histoire », évoquant des « aides », des « financements » et même des « armements chinois » appuyant la révolte.

L’état d’urgence avait déjà été réclamé mardi par la cheffe de file des loyalistes à Nouméa, l’ancienne ministre Sonia Backès. Au cœur des tensions, un projet de loi constitutionnelle, adopté hier par l’Assemblée nationale, visant à élargir le corps électoral aux élections provinciales, cruciales dans l’archipel. La perceptive de la réforme avait déclenché la colère des indépendantistes.

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