En Nouvelle-Calédonie, Darmanin lance une vaste opération policière à Nouméa pour reprendre la main

En Nouvelle-Calédonie, le ministre de l’Intérieur a annoncé le lancement d’une opération comprenant plus de 600 gendarmes pour « reprendre » la route entre Nouméa et son aéroport international.
AFP En Nouvelle-Calédonie, le ministre de l’Intérieur a annoncé le lancement d’une opération comprenant plus de 600 gendarmes pour « reprendre » la route entre Nouméa et son aéroport international.

OUTRE-MER - Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé une « grande opération de plus de 600 gendarmes » dimanche en Nouvelle-Calédonie pour « reprendre » la route entre Nouméa et son aéroport international.

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« Une grande opération de plus de 600 gendarmes, dont une centaine du GIGN, est lancée en ce moment même en Nouvelle-Calédonie visant à reprendre totalement la maîtrise de la route principale de 60 km entre Nouméa et l’aéroport », a écrit Gérald Darmanin sur X, samedi en fin de soirée à Paris.

Ce dimanche, le ministre de l’Intérieur a évoqué le « succès » de l’opération de dégagement de la route. Il liste pour cela les « 76 barrages détruits » grâce au travail des forces de l’ordre. Mais « beaucoup de barrages » sont encore à lever « pour imposer l’ordre républicain », a-t-il remarqué.

Les vols depuis et en direction de la Nouvelle-Calédonie sont suspendus depuis mardi, en raison des émeutes provoquées par une réforme électorale jugée inacceptable par les indépendantistes. D’où l’importance de rapidement dégager cet accès primordial pour l’approvisionnement de l’archipel.

Une soixantaine de barrages percés

« L’ordre républicain sera rétabli, quoi qu’il en coûte », a déclaré de son côté dimanche, le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie. « La situation est inédite, grave, mais avec les forces dont je dispose on va pouvoir rétablir l’ordre républicain dans l’ensemble de l’agglomération (de Nouméa) dans les prochains jours », a assuré le représentant de l’État français dans l’archipel du Pacifique sud.

La soixantaine de barrages érigés par des indépendantistes sur cette route ont été « percés », sans violences, mais la route est loin d’être accessible car les épaves de voitures, le bois et la ferraille brûlés n’ont été dégagés que sur une quinzaine de barrages, et la voirie est abîmée à plusieurs endroits, a précisé M. Le Franc.

Il a aussi annoncé de nouvelles « opérations de harcèlement » par les unités d’élite de la police et de la gendarmerie (Raid et GIGN) « dès cette nuit (de dimanche à lundi, NDLR), là où il y a des points durs », dans les villes de Nouméa, Dumbéa et Païta notamment.

« Les jours à venir, ça va s’intensifier » et dans les zones « où il y a encore des émeutiers », le haut-commissaire a mis en garde : « s’ils veulent utiliser leurs armes, ils prennent tous les risques ».

Samedi, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie avait annoncé que 3 200 personnes étaient bloquées en l’absence de vols, soit parce qu’elles ne pouvaient pas quitter l’archipel, soit parce qu’elles ne pouvaient pas le rejoindre.

Les violences ont fait six morts, le dernier en date samedi après-midi, un Caldoche (Calédonien d’origine européenne) à Kaala-Gomen, dans la province Nord. Les cinq autres morts sont deux gendarmes et trois civils kanaks, dans l’agglomération de Nouméa.

Dans un communiqué dimanche matin, le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-

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