Nouvelle-Calédonie : Darmanin a décoré les deux gendarmes tués en marge des manifestations

Nouvelle-Calédonie : Darmanin a décoré les deux gendarmes tués en marge des manifestations
Capture BFMTV Nouvelle-Calédonie : Darmanin a décoré les deux gendarmes tués en marge des manifestations

NOUVELLE-CALEDONIE - Les deux gendarmes morts en marge des émeutes en Nouvelle-Calédonie ont été décorés à titre posthume par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, dans les Bouches-du-Rhône, ce lundi 20 mai.

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Une cérémonie d’hommage a été organisée sur la base aérienne d’Istres en présence des familles des défunts. Marie Guévenoux, chargée des Outre-mer, était également présente. Les deux membres du gouvernement ont décerné la médaille de la sécurité de l’intérieur aux deux gendarmes.

Créée en 2012, cette décoration, civile et militaire veut récompenser des membres des forces de l’ordre ayant pu intervenir dans un contexte particulier ou fait preuve d’un engagement exceptionnel.

Tué d’une balle en pleine tête

Les deux gendarmes tués sont Nicolas Molinari, 22 ans et membre de l’escadron de gendarmerie mobile de Melun (Seine-et-Marne) et Xavier Salou, 46 ans, affecté à Satory dans les Yvelines.

Le premier a été tué d’une balle en pleine tête. « Il est mort après une nuit de protection dans un endroit particulièrement dangereux. Les “vieux”, comme on dit chez vous en Nouvelle-Calédonie, sont venus parler aux gendarmes, il a retiré son casque et il s’est fait tirer dessus en plein front », avait expliqué Gérald Darmanin lors des questions au gouvernement au Sénat la semaine dernière.

Xavier Salou a quant à lui été victime jeudi 16 mai d’un « tir accidentel alors que les gendarmes s’engageaient pour une mission de sécurisation », selon Gérald Darmanin.

Six morts en une semaine

Sur le tarmac, les familles des gendarmes ont pu se recueillir auprès des cercueils. Les dépouilles vont être transportées vers la base militaire de Vélizy-Villacoublay, via un avion qui doit décoller un plus tard, ce lundi. Les gendarmes travaillaient en région parisienne, l’un dans les Yvelines et l’autre à Melun.

Le bilan de cette semaine d’émeute est aujourd’hui de six morts, dont les deux gendarmes. Aucune issue à la crise sécuritaire et politique ne se dessinait dans l’archipel lundi, jour férié, après une semaine d’émeutes en réaction à une réforme du corps électoral décriée par les indépendantistes.

Cette réforme constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres vise à élargir le corps électoral aux scrutins provinciaux de Nouvelle-Calédonie, au risque de marginaliser « encore plus le peuple autochtone kanak », selon les indépendantistes. Elle a été adoptée par les députés, après les sénateurs, dans la nuit de mardi à mercredi.

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