Nouvelle-Calédonie : conseil de défense, appels avec les élus… Macron à l’œuvre face la crise

Alors que des émeutes ont éclatées en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron s’apprête à tenir un échange en visio avec les élus. Photo d’illustration.
SARAH MEYSSONNIER / AFP Alors que des émeutes ont éclatées en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron s’apprête à tenir un échange en visio avec les élus. Photo d’illustration.

POLITIQUE - Une journée bien remplie. Alors que la colère gronde en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron va consacrer une large partie de sa journée de ce jeudi 16 mai à tenter de gérer la crise, depuis Paris, et de renouer le dialogue avec les élus du territoire d’outre-mer.

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Pour commencer la journée, le Premier ministre Gabriel Attal a convoqué tôt ce matin une nouvelle cellule interministérielle de crise à Beauvau. Le chef de l’État présidera ensuite un nouveau conseil de défense et de sécurité aux alentours de 11 heures.

Il s’agit du deuxième conseil de défense en autant de jours convoqué par Emmanuel Macron, qui a dû renoncer coup sur coup à deux déplacements en Normandie consacrés à sa politique énergétique mercredi et jeudi pour gérer la crise dans le territoire du Pacifique.

Un « échange » avec les élus, en visioconférence

Après ce conseil de défense, Emmanuel Macron a proposé aux élus calédoniens d’avoir un « échange par visioconférence ». Il avait déjà demandé à son Premier ministre Gabriel Attal de convier, avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, les élus indépendantistes et loyalistes à Paris prochainement pour tenter de relancer le dialogue.

L’invitation a toutefois été déclinée par les élus. Les « différents acteurs ne souhaita nt pas dialoguer les uns avec les autres pour le moment », a annoncé l’Elysée. « La situation sur place rend sa tenue difficile », a également relevé la présidence. En conséquence, le chef de l’Etat échangera « directement avec les élus », séparément, a-t-elle ajouté, sans plus de précisions.

La Nouvelle-Calédonie est secouée depuis lundi par la fronde des indépendantistes contre une réforme électorale votée par le Parlement. Les violences ont fait trois morts parmi les émeutiers, tandis qu’un gendarme est aussi décédé après avoir été touché à la tête par balle.

Emmanuel Macron a décidé mercredi d’y déclarer l’état d’urgence. L’Élysée a ainsi précisé dans un communiqué que « toutes les violences sont intolérables et feront l’objet d’une réponse implacable pour assurer le retour de l’ordre républicain ». Dans la foulée, Gabriel Attal, a annoncé le déploiement de militaires dans les ports et l’aéroport, et l’interdiction de TikTok.

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