Nouvelle-Calédonie : Christian Karembeu révèle que deux membres de sa famille ont été tués

NOUVELLE-CALÉDONIE - La situation est en voie d’apaisement en Nouvelle-Calédonie où l’état d’urgence devrait être levé ce lundi 27 mai à 20h, heure de Paris. Une décision qui intervient après près de deux semaines de tensions et pas moins de sept décès. Christian Karembeu a, à cet égard, révélé qu’il avait perdu deux membres de sa famille.

Invité de Jacques Vendroux sur Europe 1 ce lundi, l’ancien international français et kanak, a pris la parole pour la première fois depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie. Interrogé sur la situation sur place et les violences, Christian Karembeu a confié que deux membres de sa famille avaient été tués par balles.

Il a ensuite précisé qu’ils avaient été tués de balles dans la tête par « des snipers ». « J’ai perdu des membres de ma famille, c’est pour ça que je suis resté silencieux. Parce que je suis en deuil. Deux personnes de ma famille ont été tuées par balle dans la tête (...) Le mot est fort mais ce sont des assassinats et on espère qu’il y aura des enquêtes et des investigations sur ces meurtres ». D’après nos confrères d’Europe 1, il s’agirait du neveu et de la nièce du footballeur.

Au cours de cette interview, le champion du monde de 1998, né à Lifou en Nouvelle-Calédonie, s’est également dit ouvert à un échange avec Emmanuel Macron sur la situation dans l’archipel. Il a par ailleurs condamné toutes formes de violences, de la part des deux camps affirmant notamment : « dans les deux sens, on ne peut pas tuer impunément des personnes ».

Gage que la situation reste difficile et sous surveillance, particulièrement dans le Grand Nouméa, l’État a confirmé l’envoi imminent de 480 gendarmes pour aider les autorités sur place, ainsi que le maintien du couvre-feu déjà en place. L’aéroport de Nouméa restera également fermé jusqu’au 2 juin au moins. L’exécutif espère que ce desserrement des restrictions permettra toutefois un rétablissement du dialogue sur les nombreux barrages toujours en place, visant notamment le collectif indépendantiste CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) qui est à la pointe la contestation.

À l’origine des émeutes, le vote à l’Assemblée d’une révision constitutionnelle visant à élargir le corps électoral propre au scrutin provincial de Nouvelle-Calédonie, ravivant des tensions entre loyalistes et indépendantistes.

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