Nouvelle-Calédonie : l’état d’urgence sera levé lundi soir

Dispositif de sécurité à Nouméa, le 24 mai 2024, lors de la visite d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie.  - Credit:LUDOVIC MARIN/POOL/SIPA
Dispositif de sécurité à Nouméa, le 24 mai 2024, lors de la visite d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie. - Credit:LUDOVIC MARIN/POOL/SIPA

Il n'y aura pas de prolongation. Après la visite éclair d'Emmanuel Macron, l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie, touchée par deux semaines d'émeutes, sera levé lundi à 20 heures (heure de Paris, mardi 5 heures à Nouméa), a annoncé dimanche la présidence française, qui a également indiqué que 480 gendarmes mobiles allaient arriver en renfort sur l'archipel.

La levée de ces mesures d'exception doit « permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS (principale composante indépendantiste) et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d'appeler à leur levée », a expliqué l'Élysée dans un communiqué.

La situation reste difficile sur place, les forces de l'ordre peinant toujours à contrôler certains quartiers du Grand Nouméa. Et même si la nuit de dimanche à lundi a été relativement calme, l'aéroport international va rester fermé aux vols commerciaux au moins jusqu'au 2 juin.

Dialogue à rétablir

L'état d'urgence avait été instauré le 15 mai après des violences qui ont fait sept morts, et dont le déclencheur a été l'adoption à Paris d'une réforme prévoyant le dégel du corps électoral local, c'est-à-dire son élargissement aux personnes établies depuis au moins 10 ans. Les partisans de l'indépendance jugent que ce dégel risque de « minoriser » encore plus le peuple autochtone kanak.

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