"Nouvelle école" sur Netflix réunit toute la crème du rap francophone

Les artistes SCH, Shay et Niska forment le jury de l'émission
Les artistes SCH, Shay et Niska forment le jury de l'émission

Les artistes SCH, Shay et Niska forment le jury de l'émission "Nouvelle école" sur Netflix (Photo: Geoffrey Delamarre)

RAP - Des auditions, des battles, des coachs invités et une finale avec 100.000 euros à la clé... Jusque-là Nouvelle école ressemble à un télécrochet comme un autre. Sauf que cette fois pas de Florent Pagny ou d’Élodie Frégé dans le jury, et pas de TF1 ou M6 comme diffuseur. La plateforme de streaming Netflix dévoile ce jeudi 16 juin les épisodes 5, 6 et 7 de sa compétition consacrée à la musique la plus écoutée par les Français: le rap.

Pour Nouvelle école, inspirée du format américain Rythm and Flow de Netflix ou du format sud-coréen Show me the money populaire depuis dix ans, trois artistes francophones ont accepté de s’installer dans les fauteuils des jurés avec l’objectif de dénicher la nouvelle pépite du rap. SCH, Niska et Shay démarrent les castings dans leurs villes d’origines - Marseille, Paris et Bruxelles - avant de juger la vingtaine de talents sélectionnés à travers différentes épreuves.

Freestyle en équipe façon théâtre de la Nouvelle Star, battle façon The Voice mais aussi l’interprétation d’une de leur compo, l’enregistrement d’un featuring ou le tournage d’un clip: les rappeurs et rappeuses en devenir (même si certains sont déjà relativement connus des amateurs) doivent prouver leur talent au jury pour échapper à l’élimination.

Comme dans n’importe quel télécrochet, certains brillent dès leurs premières prestations, avec des punchlines bien senties et des flows remarqués. Comme dans n’importe quel télécrochet, d’autres ont du mal à contenir leur stress, oublient leurs textes ou chantent à contretemps. Et comme dans n’importe quel télécrochet encore, les jurés sont souvent bienveillants, parfois tranchants. “T’es pas mauvais, mais j’arriverai pas à dire que t’es bon”, commente Shay sans sourciller.

Jul, Youssoupha ou Naps en invités

Aux côtés de SCH, Niska et Shay - dont les titres Bande organisée (avec le 13 Organisé), 44 ou Jolie ont tous squatté le haut des charts au moment de leur sortie - Nouvelle école accueille peu ou prou tous les plus gros vendeurs de disques francophones de ces dernières années.

Dès les étapes de sélection qui occupent les deux premiers épisodes, le défilé des invités est impressionnant. La rappeuse Shay s’entoure d’Isha, référence du rap belge, et Gradur tandis que Niska convoque Tiakola. Et dans le sud de la France, SCH reçoit ses premiers candidats au Vélodrome avec L’Algérino, Soso Maness et Naps. Rien que ça.

Au fil des épreuves suivantes, on verra aussi Jul juger les candidats, Jacky Brown des Neg’Marrons animer une séance de freestyle ou encore Dinos, Doria et Youssoupha donner des conseils aux derniers finalistes.

Le candidat Elyon avec le rappeur Youssoupha, coach invité de l'émission
Le candidat Elyon avec le rappeur Youssoupha, coach invité de l'émission

Le candidat Elyon avec le rappeur Youssoupha, coach invité de l'émission "Nouvelle école" sur Netflix (Photo: Geoffrey Delamarre)

Si tous ont accepté de participer à cette production française signée Netflix, c’est parce qu’il est encore trop rare de voir les télécrochets classiques faire de la place au rap. Certes Dany Synthé, producteur de Gims et Black M, figurait au jury de la Nouvelle Star sur C8 et on a vu Soprano ou Vald dans The Voice, mais très peu de candidats rappeurs ont accédé aux étapes finales.

“Certains disent que ça ne sert à rien que les rappeurs apparaissent à la télé, car ceux qui demandent à voir du rap vont plutôt sur internet. Mais, ça n’est qu’une conséquence”, confiait au HuffPost Juliette Fievet,  l’animatrice de l’émission Légendes Urbaines sur RFI et France 24. “Les artistes urbains ont appris à vivre grâce à internet, mais évidemment qu’ils préféreraient passer à la télé, qu’on soit honnêtes.”

Une “avancée” pour le rap

“Le rap c’est la musique la plus consommée au monde. Quand tu vois la représentation dans les médias, tu as l’impression qu’on n’est pas là… Les médias ne reflètent pas assez ce que le rap représente aujourd’hui”, confirme Shay lors d’une rencontre avec le site Booska-P.

Alors pour l’artiste belge comme Niska et SCH, Nouvelle école va “participer à l’avancée” de la mise en lumière méritée du rap en France. “C’est énorme ce qu’on est en train de faire, pour la musique, pour le rap”. Et d’exposer aussi les meilleures pépites francophones aux yeux de quelque 220 millions d’abonnés à Netflix dans le monde.

Les sept premiers épisodes de la compétition sont disponibles sur la plateforme de streaming. Il faudra attendre le jeudi 23 juin pour découvrir l’épisode final. Et de connaître qui sera le grand ou la grande gagnante et repartira avec les 100.000 euros... “pour enregistrer un album ou pour partir en Thaïlande”, s’amuse SCH.

À voir également sur Le HuffPost: Ils transforment des comptines pour enfant en musique de rap

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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