Nouveau record de chaleur pour les océans en 2022

L’année dernière, la quantité de chaleur emmagasinée par les océans a battu un nouveau record, d’après l’étude parue ce mercredi 11 janvier dans Advances in Atmospheric Sciences, s’appuyant sur deux jeux de données distincts aboutissant aux mêmes conclusions. Ce record éclipse celui de 2021, qui lui-même éclipsait celui de 2020, qui éclipsait celui de 2019. Et cela n’a rien d’une bonne nouvelle.

Les enregistrements existent depuis 1958, période à partir de laquelle les mesures sont devenues suffisamment denses, fiables et précises pour donner une image globale des tendances de la température des océans, y compris à des profondeurs importantes. Ils montrent une augmentation inexorable de la température, avec une accélération du réchauffement après les années 1990.

“[Ce nouveau record] explique en partie la multiplication continue des phénomènes météorologiques extrêmes ces dernières années, bon nombre d’entre eux tirant leur intensité de l’excédent d’énergie contenu dans les océans”, précise The Washington Post. Plus de 90 % de l’excès de chaleur accumulé dans le système climatique de la Terre est absorbé par les océans.

Des conséquences pour les organismes vivant sous l’eau

“Les océans contiennent d’énormes quantités d’eau ; comparés à d’autres substances, ils nécessitent énormément de chaleur pour changer leur température”, pointe dans le journal américain Linda Rasmussen, chercheuse retraitée de l’Institut d’océanographie Scripps, en Californie, qui n’a pas participé à l’étude :

“Le fait que nous observions de telles augmentations de la température des océans, depuis maintenant plusieurs dizaines d’années, est la preuve que des changements majeurs sont à l’œuvre.”

Du réchauffement rapide des océans découle une multitude d’effets, parfois semblables à ce qui peut se passer dans l’atmosphère. Par exemple, une température moyenne accrue augmente le risque de vagues de chaleurs intenses dans certaines régions seulement. C’est vrai aussi sous l’eau, et les organismes n’ont pas le temps de s’adapter. En outre, la température des océans, qui recouvrent 71 % de la planète, a des effets sur la météo.

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