Le nouveau président taïwanais veut veiller “à ce que le monde soit libéré de la peur de la guerre”

“L’avenir des relations entre les deux rives du détroit [de Taïwan] aura un impact décisif sur le monde. Cela signifie que nous, qui avons hérité d’un Taïwan démocratique, sommes des pilotes pour la paix.”

Lai Ching-te

Président de Taïwan

Paix et unité. Ces deux mots d’ordre seront au cœur de la présidence de Lai Ching-Te (aussi appelé William Lai), écrit le Taipei Times en rapportant les principaux points de son discours d’investiture prononcé lundi 20 mai. “La paix est la seule option possible. Et la prospérité, acquise grâce à une paix et à une stabilité durables, est notre objectif”, a-t-il insisté dans ce discours au cours duquel le mot “paix” a été prononcé 23 fois, relève le journal taïwanais.

Élu en janvier, Lai Ching-Te succède à Tsai Ing-wen dont les huit années de mandat ont été marquées par une détérioration des relations avec Pékin. Par le passé, Lai Ching-Te avait affiché des positions clairement en faveur de l’indépendance de Taïwan, ce qui lui a valu d’être qualifié de “dangereux séparatiste” par Pékin. Il a depuis adouci son discours, défendant le maintien du “statu quo” dans le détroit de Taïwan.

Peu de pays reconnaissent officiellement Taïwan. Mais, selon le ministère des Affaires étrangères taïwanais, quelque 500 dignitaires étrangers ont assisté à la cérémonie d’investiture. Sept délégations étaient conduites par des chefs d’État, dont celles des Iles Marshall, de Palau et Tuvalu.

Dans son discours d’investiture, reprend le Taipei Times, Lai Ching-Te“a exhorté Pékin à admettre la réalité de l’existence de la République de Chine”, le nom officiel de Taïwan. Selon Nikkei Asia, il a également dit espérer “qu’elle respectera le choix du peuple taïwanais, qu’elle fera preuve de sincérité et qu’elle remplacera la confrontation par le dialogue”.

Lai Ching-Te va devoir composer avec l’opposition

La Chine doit “cesser ses intimidations politiques et militaires contre Taïwan, partager avec Taïwan la responsabilité envers le monde du maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan, ainsi que dans l’ensemble de la région, et veiller à ce que le monde soit libéré de la peur de la guerre”, a-t-il encore déclaré selon Nikkei Asia.

Lundi 20 mai, Lai Ching-Te a prêté serment au côté de sa vice-présidente Hsiao Bi-khim. Leur victoire, en janvier, a offert au Parti démocrate progressiste (PDP) un troisième mandat de quatre ans consécutif. Elle a été perçue “comme une réaffirmation de la souveraineté de cette démocratie de 23 millions d’habitants et une réponse aux menaces et intimidations de la Chine”, commente Nikkei Asia.

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