Nouveau pacte financier mondial : le lexique pour tout comprendre

Plus de 40 chefs d'État et de gouvernement se retrouvent cette semaine à Paris à l'invitation du président Macron pour discuter d'un nouveau pacte financier mondial.  - Credit:LUDOVIC MARIN / AFP
Plus de 40 chefs d'État et de gouvernement se retrouvent cette semaine à Paris à l'invitation du président Macron pour discuter d'un nouveau pacte financier mondial. - Credit:LUDOVIC MARIN / AFP

« Pacte financier mondial », droits de tirage spéciaux, banques multilatérales, Sud global : les discussions qui se tiennent les 22 et 23 juin à Paris entre une centaine de pays, dont une cinquantaine est représentée par leur chef d'État ou de gouvernement, s'annoncent techniques et arides. Martin Kessler, directeur du think tank parisien Finance for Development Lab, décrypte pour Le Point Afrique les sujets qui seront débattus.

  • « Pacte financier mondial »

Tout a commencé au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en juillet 1944, lorsque les représentants des pays alliés réunis lors d'une conférence monétaire organisée dans la petite ville de Bretton Woods, situé dans l'État du New Hampshire, aux États-Unis, décident de jeter les bases d'un financement mondial dont l'objectif est d'aider les pays les plus pauvres, moyennant emprunts. Trois institutions sont alors créées : l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui s'occupe de commerce, et deux institutions financières, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. Et chacune à sa responsabilité. Le FMI est un peu « le pompier » qui vient prêter de l'argent quand les pays sont en crise ou ne peuvent plus emprunter. C'est ce qu'on appelle « un programme du FMI ». En échange, les pays s'engagent à mener des réformes structurelles, à réduire leurs déficits, et donc leur dette.

De l'autre côté, il y a la Banque mondiale, dont le rôle est de faire des prêts de long terme pour le développement. Pe [...] Lire la suite