Avec le nouveau Front populaire, la gauche française unie malgré les dissensions

“Il n’y a pas de fatalité, nous pouvons l’emporter”, a assuré François Ruffin lundi 10 juin au micro de France Inter. La veille, dans la foulée de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, le député de La France insoumise lançait un appel à un “front populaire”, une nouvelle union de la gauche en vue des élections législatives qui auront lieu le 30 juin et le 7 juillet. Le choix de reprendre le nom de ce glorieux épisode de l’histoire de la gauche ne doit rien au hasard. “L’évocation d’une grande référence passée est voulue. [Déjà] en 1936, les partis de gauche se sont unis pour mettre un coup d’arrêt à l’ascension de l’extrême droite”, indique la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

La tâche d’unir à nouveau les forces progressistes promettait d’être ardue, tant “le paysage politique français ressemble à un champ de ruines”, écrit le chroniqueur John Lichfield dans The Local.

Mais la situation politique du pays semble avoir accéléré les choses. “Dimanche soir, l’annonce présidentielle a agi comme un coup de pied dans la fourmilière du paysage politique français. En particulier à gauche, estime le quotidien suisse Le Temps. Que ce soit dans la salle de La Bellevilloise ou sur les plateaux télé, les figures du PS et de tous les autres partis se pressaient pour partager leur vision de la nouvelle unité qu’ils appelaient presque tous de leurs vœux.”

Dès lundi, les représentants des principales formations de gauche se sont rencontrés au siège des écologistes à Paris pour dessiner les contours d’une potentielle alliance. Une réunion qui s’est conclue dans la soirée par l’annonce d’un accord. Écologistes, Insoumis, socialistes et communistes présenteront dans chaque circonscription une candidature unique lors des élections législatives.

“Faire à nouveau front commun”

Cette union n’est pas inédite. En 2022, les partis de gauche s’étaient déjà présentés sous la bannière commune de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), ce qui avait permis d’envoyer 151 députés à l’Assemblée nationale. Toutefois, au fil des désaccords et des invectives internes, l’alliance s’était délitée et avait fini par disparaître.

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