Norvège : Greta Thunberg délogée par la police lors d'une manifestation

La militante écologiste suédoise Greta Thunberg a été délogée par la police alors qu'elle participait à un mouvement de blocage du ministère des finances norvégien auprès d'une dizaine d'autres manifestants. Ni elle, ni les autres n'ont été arrêtés.

Elle a de nouveau été évacuée quelques temps plus tard. Elle était cette fois accrochée aux portes du ministère du Climat et de l'environnement.

Depuis plusieurs jours, des membres du peuple sami, un peuple indigène du nord de la Norvège, de la Suède et de la Finlande manifeste devant les ministères norvégiens. Ils s'opposent à l'implantation de deux parcs éoliens dans une terre du centre de la Norvège traditionnellement utilisée pour le pâturage des rennes par les Samis.

La cause de la manifestation

Un arrêt de la cour Suprême de Norvège a déterminé en 2021 que l'exploitation de deux parc éolien dans la région de Fosen, dans le centre de la Norvège était illégale.

La vue et le bruit des éoliennes perturberait les rennes qui pâturent dans la région. Leur installation a donc été jugée comme une interférence aux droits du peuple Sami, dont l'élevage de rennes est une pratique traditionnelle.

Or plus de 16 mois plus tard, les éoliennes sont toujours en activité à Fosen. Les militants samis réclament leur démolition. Ils ont été rejoint depuis ce dimanche par Greta Thunberg.

Les engagements de Greta Thunberg auprès des peuples autochtones

Pour qui ne connaît Greta Thunberg que pour ses engagements écologique, sa prise de position peut surprendre. Après tout, l'implantation d'un parc éolien ne serait-il pas une bonne nouvelle ? Cependant l'activiste suédoise s'est engagée à plusieurs reprises auprès des peuples autochtones de différents pays.

"C'est une question de droits de l'homme qui sont violés et de droits des peuples autochtones qui ne sont pas respectés", a affirmé celle-ci au micro de la chaîne TV2, avant d'être délogée.

Dès février 2020, elle s'était jointe à la grève pour le climat organisée par la jeunesse autochtone sami en Suède. Ce peuple autochtone nordique, et son mode de vie traditionnel, sont gravement menacés par le réchauffementclimatique.

À Davos, en début de cette année, c'est aux côté de représentantes de peuples autochtones d'Amazonie comme la militante équatorienne Helena Gualinga qu'elle a demandé l'arrêt de l'exploitation des énergies fossiles.

Pour elle, la transition vers les énergies renouvelables ne peut pas se faire aux dépends des droit des personnes autochtones.