Norovirus : les ostréiculteurs passent à l’offensive

Aux Moutiers-en-Retz (Loire-Atlantique), Julie Dupont, qui a une ferme conchylicole, a fait face à la méfiance des consommateurs.  - Credit:CG
Aux Moutiers-en-Retz (Loire-Atlantique), Julie Dupont, qui a une ferme conchylicole, a fait face à la méfiance des consommateurs. - Credit:CG

D'ordinaire, elles trônent en stars sur les tables des fêtes de fin d'année mais cet hiver, elles ont été sèchement écartées des menus. Après une série de troubles digestifs signalés dans plusieurs régions de la façade Atlantique et de la Manche, les huîtres ont en effet été clouées au pilori en raison du norovirus, une bactérie d'origine humaine qui prolifère dans les eaux usées.

Et cela a commencé au pire moment, juste avant Noël et la Saint-Sylvestre, la saison haute pour les ostréiculteurs, qui peuvent réaliser jusqu'à un tiers de leur chiffre d'affaires annuel sur cette courte période. En quelques jours, le vent de psychose qui a soufflé de la Normandie au bassin d'Arcachon n'a épargné personne.

« 30 % de vente en moins » par rapport à 2022

Même dans les exploitations extérieures aux périmètres contaminés, on a écoulé les bourriches au ralenti. « Alors qu'on n'était pas impactés par les fermetures ici, les gens ont quand même boudé notre produit, et on a fait 30 % de vente en moins par rapport à l'an dernier », déplore Sébastien Vairé, à La Barre-de-Monts (Vendée), où les coquillages sont pourtant sains car stockés dans des bassins remplis d'eau prélevée en mer en novembre, donc avant l'apparition du norovirus.

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Julie Dupont, elle, a été confrontée à un autre problème. Sa ferme conchylicole étant située dans l'un des premiers secteurs touchés, elle n'a pas pu récolter dans son propre parc en face [...] Lire la suite