En Normandie, la BRI cible par erreur une famille innocente : les parents et leur fils sont traumatisés

Des policiers cagoulés et armés se sont trompés d’adresse dans le cadre d’un coup de filet dans le dossier Lafarge.

Près de Rouen, une famille normande a eu une grosse frayeur ce lundi 8 avril lorsque des hommes de la BRI ont pénétré par erreur dans leur maison. (Photo d’illustration)

FRANCE - Tirés du lit par des policiers cagoulés et armés. Une famille normande a eu une grosse frayeur ce lundi 8 avril lorsque des hommes de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) ont pénétré par erreur dans leur maison, près de Rouen, a rapporté en premier France Bleu Normandie. Cette intervention était menée dans le cadre d’un coup de filet visant à interpeller les personnes ayant commis des dégradations sur le site du cimentier Lafarge en décembre dernier.

À 6 heures, les policiers tambourinent à la porte du pavillon, où habitent un couple et son adolescent. Le mari ouvre, mais malgré ses plaintes, les forces de l’ordre entrent dans le logement et montent au premier étage où se trouve sa femme.

Menottée à moitié nue

L’épouse, terrifiée, est à moitié habillée. Elle demande aux hommes de la BRI si elle peut au moins se vêtir. Restés sourds à cette demande, ils la menottent. « Je leur ai demandé ce qu’il se passait, je tremblais, je pleurais et rien, aucun mot », raconte-t-elle. Finalement, les policiers l’autorisent à s’habiller, et lui remettent les menottes. Même punition pour leur fils de 18 ans, qui se voit menotter à peine sorti du lit.

La BRI leur demande ensuite de décliner leur identité, et repart 30 minutes plus tard environ, sans véritablement s’excuser pour cette intervention brutale. « Ils sont partis et ils nous ont dit ’bon courage, ça ne va pas être facile’ », rapporte la mère de famille, décrivant une scène « comme dans un mauvais film ».

L’un des policiers rappelle le mari dans la journée, s’excusant à demi-mot, et lâchant : « l’erreur est humaine ». À nos confrères de France Bleu, le procureur de la république d’Évreux, Rémi Coutin, confirme une erreur, « en raison d’un changement d’adresse de la personne que les policiers cherchaient à interpeller », a-t-il expliqué. Les 17 (vrais) suspects ont finalement été interpellés.

À voir également sur Le HuffPost :

  

Ossements d’Émile retrouvés près du Haut-Vernet : La randonneuse qui a trouvé le crâne raconte sa macabre découverte

Jonathann Daval, condamné pour le meurtre de son épouse Alexia, de nouveau devant la justice