Nomination de Gérald Darmanin : Emmanuel Macron contre "une démocratie d'opinion"

Tout en expliquant partager "la cause féministe", le président de la République Emmanuel Macron a défendu la nomination de Gérald Darmanin en poste de ministre de l'Intérieur, au nom de la présomption d'innocence dont il s'estime le "garant".

Emmanuel Macron a dit mardi respecter "l'émoi et la colère" des féministes après l'arrivée au ministère de l'Intérieur de Gérald Darmanin, en raison des accusations de viol qui le visent, mais a défendu cette nomination au nom de la présomption d'innocence dont il s'estime le "garant".

"Je respecte toujours l'émoi et la colère des causes justes. La cause féministe, je la partage, j'en ai fait un fil rouge de ce quinquennat", a souligné le chef de l'Etat lors d'un entretien télévisé du 14 juillet. Cependant, "aussi vrai que je crois à la force des causes justes, aucune cause n'est défendue justement si on le fait en bafouant les principes fondamentaux de notre démocratie", a-t-il fait valoir.

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"Si, à partir du moment où quelqu'un est accusé, mais pas jugé, il devient en quelque sorte la victime d'un jugement de rue, ou de réseaux sociaux, parce qu'il y a une émotion - et je peux comprendre cette émotion parce que je partage - alors (...) notre démocratie change de nature, elle devient une démocratie d'opinion", a poursuivi le président.

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"Je chéris cette cause juste de la lutte contre les violences et de l'égalité effective entre les sexes, mais je chéris ce qui peut faire de notre démocratie une démocratie plus forte encore, celle de ne pas céder à l'émotion constante", a ajouté M. Macron, rappelant que les "accusations graves" contre M. Darmanin avaient fait l'objet d'enquêtes qui ont été classées ou n'ont pas eu de suites.

Avant de nommer M. Darmanin à l'Intérieur, "j'ai eu une discussion avec lui" à propos de ces(...)


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