Le nombre de personnes déplacées dans le monde augmente encore et dépasse les 120 millions

Pour Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, dont les mots sont rapportés par la BBC, il s’agit là d’un “terrible indicateur de l’état du monde”. Jeudi 13 juin, le Haut-Commissariat pour les réfugiés de l’ONU a dévoilé son rapport annuel sur les personnes “déplacées de force”, et celui-ci, peut-on lire dans le document, “estime à 117,3 millions, le nombre de personnes qui sont toujours déplacés de force à la fin de l’année 2023. Des femmes, des hommes et des enfants qui ont été contraints de fuir une persécution, un conflit, la violence ou des violations de droits de l’homme”.

Ce chiffre, révèle le média britannique, est en hausse de 8 % par rapport à l’année précédente, et il devrait continuer de croître, puisque l’ONU estime que, fin avril 2024, “ce total a probablement dépassé les 120 millions”. Soit presque autant que la population du Japon. C’est la douzième année consécutive, précisent les Nations unies, que le nombre de déplacés de force augmente.

Le Soudan, Gaza et la Libye

Globalement, le constat est donc terrible, mais de son côté La Libre Belgique s’efforce d’analyser ces chiffres pour comprendre quels pays contribuent le plus à cette tendance. “L’un des principaux facteurs à l’origine de cette hausse est le conflit qui ébranle le Soudan depuis un an, fait savoir le média francophone. À la fin de l’année 2023, ce sont près de 11 millions de Soudanais qui avaient été déplacés de force.” Autre conflit qui contribue à faire monter ce total, celui qui a lieu à Gaza, qui aurait causé le déplacement de 1,7 million de personnes, soit 75 % de la population de la bande.

“D’autres territoires subissent de violents combats, comme la République démocratique du Congo, la Birmanie, l’Ukraine et la Syrie, précise ensuite le quotidien bruxellois. Cette dernière reste le pays qui, depuis le début de la guerre civile en 2011, traverse la plus grande crise de déplacement, avec 13,8 millions de personnes déplacées de force à l’extérieur comme à l’intérieur de ses frontières.”

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