« Le Nom sur le mur » : Hervé Le Tellier sur les traces d’un maquisard

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Sur la place du village de Montjoux, près de Dieulefit (Drôme), se dresse un monument aux morts comme il en existe dans chaque village de France. Sur ce monument, un nom, qu'Hervé Le Tellier retrouve gravé dans le crépi de la maison qu'il vient alors d'acquérir : Chaix André (mai 1924 – août 1944).

« Les dates disaient tout : Chaix était un résistant, un maquisard sans doute, un jeune homme à la vie brève comme il y en eut beaucoup. » Avec Le Nom sur le mur, l'écrivain n'a pas voulu redonner vie aux FFI ni composer « le roman d'André », qui, comme 13 678 de ses camarades, tomba au champ d'honneur. Il n'a pas voulu mêler la fiction aux archives retrouvées, mais « donner du sens » à son regard, « pour pouvoir sourire toujours avec fraternité » au nom gravé sur le mur de sa maison.

Mythe national

Ce livre, Hervé Le Tellier l'écrit depuis que, à l'âge de 12 ans, le film Nuit et Brouillard l'a « éjecté » de l'enfance. Les images de cadavres traînés dans des fosses par des bulldozers le marquent à jamais, mais il lui fallait découvrir le visage et l'histoire d'André Chaix pour transformer ce traumatisme. Sur les portraits qui lui ont été confiés, le jeune homme a 19 ans, une gueule d'acteur à la Jean Gabin ou Burt Lancaster.

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