Le Nobel de la paix attribué au quartet de dialogue national tunisien

Obsèques de Mohamed Bouazizi, le 14 mars 2013. Ce vendeur de fruits et légumes ambulant s'était immolé par le feu à Sidi Bouzid, déclenchant la révolution.

Le prix Nobel de la paix est attribué au quartet parrainant le dialogue national en Tunisie composé de l’UGTT, syndicat historique, du patronat (Utica), de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et de l’Ordre des avocats.

Le Nobel de la paix a été attribué vendredi au quartette de dialogue national tunisien. Les quatre organisations qui conduisent, depuis 2013, le dialogue national en Tunisie ont été primées «pour [leur] contribution décisive à la construction d’une démocratie pluraliste à la suite de la Révolution de jasmin de 2011», a annoncé le comité Nobel norvégien vendredi.

BREAKING NEWS The 2015 Peace #NobelPrize is awarded to the National Dialogue Quartet in Tunisia pic.twitter.com/3O9jzwBK08

— The Nobel Prize (@NobelPrize) 9 Octobre 2015

Composé de l’UGTT, syndicat historique en Tunisie et fer de lance pour son indépendance, du patronat (Utica), de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et de l’Ordre des avocats, le quartette a été formé «alors que le processus de démocratisation était en danger en raison d’assassinats politiques et de vastes troubles sociaux», a souligné le comité.

Le quartet avait lancé le dialogue national en octobre 2013, avec l’objectif de former un gouvernement d’indépendants dans les trois semaines et à d’adopter la future Constitution dans le mois. Deux mois plus tard, ces objectifs n’étaient toujours pas été atteint ce qui avait semé le doute sur le succès du processus – doute dont s'était fait l’écho le politiste Choukri Hmed, du CNRS, dans une tribune publiée dans Libération.

Mais le dialogue national supervisé par le quartet a finalement abouti un an plus tard à l’adoption d’une nouvelle Constitution en janvier 2014.

A lire aussi : «L’écrasante majorité des Tunisiens peuvent se reconnaître dans ce texte»

Le quartette a également abouti à l’arrivée au pouvoir, en décembre 2014, du président Beji Caïd Assebsi, devenu, quatre ans après la révolution qui déclencha le Printemps arabe, le premier chef de l’Etat élu (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Morano : l'opération dézingage de Sarkozy a commencé
Regardez en avant-première le documentaire «Le bonheur est dans le béton»
Cinq choses que vous ne saviez (peut-être) pas sur les élections de parents d’élèves
Laïcité : «Pourquoi intervenir ici ? On s’en sort plutôt bien»
L’extrême droite réveille Hollande, le boxeur de la République