No Tech for Apartheid : grogne chez Google autour d’un contrat d’IA avec Israël

Dans un article paru le 8 avril sur Google et Israël, dans le contexte actuel de la guerre à Gaza, le magazine américain Time s’attarde sur la montée de la grogne au sein du géant technologique concernant un de ses projets, baptisé “Nimbus”, un contrat de 1,2 milliard de dollars signé en 2021 avec l’État hébreu.

Ce projet, décrié par des employés de l’entreprise comme un outil supplémentaire de la politique “génocidaire” et d’“apartheid” d’Israël, consiste à fournir des services d’intelligence artificielle (IA) et de “cloud computing” (stockage et gestion de données sur des serveurs externes) au gouvernement ainsi qu’à l’armée israélienne.

Ces dernières semaines, un jeune ingénieur a ainsi été remercié pour avoir protesté publiquement contre le projet lors d’une conférence faisant la promotion de l’industrie technologique israélienne, tandis que deux autres ont rendu leur tablier, également sur fond de contestation du projet, rapporte le Time.

“Je refuse de contribuer”

“Le 4 mars, dans le centre de Manhattan, le directeur général de Google pour Israël, Barak Regev, parlait lors d’une conférence […] lorsqu’un membre du public s’est levé en signe de protestation. ‘Je suis ingénieur logiciel chez Google Cloud et je refuse de contribuer à une technologie qui alimente le génocide, l’apartheid ou la surveillance’, a lancé le manifestant, vêtu d’un tee-shirt orange orné du logo blanc de Google. ‘Pas de technologie pour l’apartheid’”, a-t-il ensuite scandé.

Cet ingénieur de 23 ans, nommé Eddie Hatfield, “a été hué par le public et rapidement expulsé de la salle”, avant d’être démis de ses fonctions trois jours plus tard.

Mais sa réaction est loin d’être un cas isolé, explique le magazine américain, qui s’est entretenu avec dix employés de Google, cinq actuels et cinq anciens. “Hatfield fait partie d’un mouvement croissant au sein de Google qui appelle l’entreprise à abandonner le projet Nimbus. Le groupe de protestation, appelé No Tech for Apartheid’, compte désormais une quarantaine d’employés […], qui affirment que des centaines d’autres travailleurs sympathisent avec leurs objectifs”, écrit l’auteur de l’article, Billy Perrigo.

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