«No Tech For Apartheid»: chez Google et Amazon, la fronde grandit contre un partenariat avec Israël

La vente, par les deux géants de l'internet, du « projet Nimbus » à l'État hébreu, dont de nombreux observateurs redoutent une utilisation militaire, ne passe pas auprès d'une partie des employés.

Après les campus américains, c'est désormais au tour des géants de la tech d'être traversés par de vifs débats sur le conflit israélo-palestinien. La question suscite depuis quelques mois d'importantes contestations internes chez Google et Amazon. Les remous au sein des deux firmes ne sont pas nouveaux, mais la guerre à Gaza a remis en lumière la crainte de voir les technologies d’intelligence artificielle développées par ces entreprises être utilisées à des fins militaires par Israël.

En 2021, le ministre des Finances israélien annonce la signature avec Amazon et Google d'un contrat faramineux de 1,2 milliard de dollars en échange de l’installation de centres de données régionaux en Israël, assortie de l’utilisation de ses services d’intelligence d’artificielle et de sauvegarde dans le cloud.

Un contrat dénoncé depuis sa signature

À l’époque déjà, de nombreux employés émettent de vives inquiétudes quant à ce contrat. Une première tribune signée par des employés de Google et Amazon avait été publiée par le Guardian en octobre 2021 pour dénoncer le « projet Nimbus » et la « vente d’une technologie dangereuse à l’armée et au gouvernement israélien » qui pourrait permettre « une surveillance massive des Palestiniens et une collecte de données illégale », notamment en matière de reconnaissance faciale.


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