"Noël sans Amazon": des députés découvrent leur nom dans la pétition, l'Assemblée porte plainte

L'Assemblée nationale (photo d'illustration)  - Philippe Lopez - AFP
L'Assemblée nationale (photo d'illustration) - Philippe Lopez - AFP

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a indiqué son intention de déposer une plainte après des soupçons d'usurpation d'identité de députés, signataires selon eux à leur insu de pétitions, a appris l'Agence France-Presse (AFP) ce mardi de sources parlementaires.

L'initiateur de l'une de ces pétitions, le député Matthieu Orphelin (ex-LaREM) a également indiqué vouloir déposer une plainte.

L'affaire a été évoquée lors de la conférence des présidents de l'Assemblée nationale qui réunit Richard Ferrand ainsi que l'ensemble des chefs de file des groupes parlementaires. Selon une source parlementaire, plusieurs députés ont eu la surprise de voir leur nom figurer dans la liste des signataires d'une pétition en ligne lancée par Matthieu Orphelin et François Ruffin (La France Insoumise) baptisée "Noël sans Amazon".

Plusieurs cyberattaques

Jeudi, ces deux parlementaires avaient dénoncé une "cyberattaque de grande ampleur", perpétrée dans la nuit de mardi à mercredi "par le biais de 218 serveurs appartenant à une même personne dont l'identité a pu être retrouvée".

Deux autres attaques ont eu lieu depuis, jeudi et samedi, consistant notamment "à rediriger la page www.noelsansamazon.fr vers une autre pétition puis vers le site d'Amazon", et enfin "à faire signer à leur insu l'ensemble des députés et sénateurs", a dénoncé mardi Matthieu Orphelin dans un communiqué.

De source parlementaire, une autre pétition, "Noël sans confinement des neurones", est également concernée par cette présumée usurpation d'identité.

Les pétitions retirées

Les deux textes ont depuis été retirés des plateformes en ligne sur lesquelles ils avaient été lancés. "Nous avons pris la décision de mettre la pétition ("Noël sans Amazon") hors ligne samedi soir pour la protéger d'éventuelles autres attaques", a précisé Matthieu Orphelin, soulignant qu'elle avait recueilli près de 34.000 signatures confirmées, "les signatures frauduleuses ayant bien entendu été supprimées dans leur intégralité".

Les Questeurs, chargés de l'administration générale de l'Assemblée nationale, doivent écrire "à l'ensemble des députés pour leur faire part de la possibilité de s'associer directement à la plainte qui va être déposée", a expliqué une source parlementaire.

Article original publié sur BFMTV.com