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Le niveau des élèves en français en léger progrès à l'école, stable au collège

Le niveau des élèves en français en léger progrès à l'école, stable au collège

Le rapport met en lumière les différences de performances en raison de l'origine sociale des élèves.

Les performances des élèves en français ont légèrement progressé en CM2 et sont restées quasi stables en fin de collège entre 2015 et 2021, mais avec de forts écarts en fonction de l'origine sociale et de la scolarisation en éducation prioritaire ou pas, selon des études.

En fin de primaire (CM2), 62,5% des élèves ont une maîtrise satisfaisante des compétences exigibles en CM2 en 2021, contre environ 60% jusqu'en 2015, selon cette évaluation nationale par discipline (dispositif Cedre) du ministère de l'Éducation nationale, publiée mercredi.

Le score moyen des élèves passe de 251 à 254 points entre 2015 et 2021, alors qu'il était stable depuis 2003, ajoute ce bilan, renouvelé tous les cinq ou six ans. Il porte sur un échantillon représentatif de 264 écoles, totalisant 7886 jeunes.

Le niveau de français en baisse en Troisième

Cette augmentation du niveau global est "d'autant plus notable qu'elle intervient un an après la fermeture des écoles en mars-avril 2020 en raison de la crise sanitaire", relève la Depp, l'agence des statistiques du ministère de l'Education, qui mène cette enquête. Elle précise que l'épreuve de 2021 concerne des élèves entrés majoritairement en CP en 2016, soit un an avant la mise en œuvre de la politique de dédoublement des CP dans l'éducation prioritaire.

Cette hausse est par ailleurs portée par les élèves du secteur public hors éducation prioritaire. Ceux qui sont en éducation prioritaire ou dans le privé ne voient pas leurs performances évoluer de manière significative. Les différences de niveaux restent par ailleurs très marquées par l'origine sociale des élèves, le score moyen progressant à mesure que le niveau social augmente, souligne l'étude.

Selon une seconde étude Cedre, portant sur le collège, le niveau des élèves en français en classe de Troisième connaît quant à lui une légère baisse entre 2015 et 2021, mais non significative.

L'origine sociale reste une clé

Derrière cette stabilité d'ensemble, la Depp pointe notamment une baisse des résultats en éducation prioritaire. Les élèves qui y sont scolarisés voient leurs performances baisser depuis 2015, tandis qu'elles sont stables dans le secteur public hors éducation prioritaire.

En éducation prioritaire, 30,2% des élèves se situent dans les groupes de bas niveau et peuvent être considérés comme en difficulté ou en grande difficulté, soit quasiment le double par rapport aux élèves du public hors éducation prioritaire (16,6%).

Le poids de l'origine sociale sur les performances des élèves se confirme, "en particulier dans les établissements accueillants les plus et les moins favorisés", souligne la Depp, dont l'étude porte sur 8000 élèves, scolarisés dans 302 collèges.

Article original publié sur BFMTV.com

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