Nikki Haley a été une cible privilégiée lors du 4e débat républicain pour 2024, snobé par Donald Trump

Les candidats républicains à la présidence, l’ancien ambassadeur des Nations Unies Nikki Haley (à gauche) et le gouverneur de Floride Ron DeSantis (à droite), participant au débat primaire présidentiel républicain de NewsNation au Moody Music Hall de l’Université d’Alabama, le 6 décembre 2023.
JUSTIN SULLIVAN / Getty Images via AFP Les candidats républicains à la présidence, l’ancien ambassadeur des Nations Unies Nikki Haley (à gauche) et le gouverneur de Floride Ron DeSantis (à droite), participant au débat primaire présidentiel républicain de NewsNation au Moody Music Hall de l’Université d’Alabama, le 6 décembre 2023.

ÉTATS-UNIS - Elle s’est retrouvée au cœur de toutes les attaques lors du quatrième débat républicain mercredi 6 décembre, encore snobé par le favori Donald Trump. La candidate Nikki Haley, qui a le vent en poupe dans son camp pour la présidentielle américaine de 2024 a eu à essuyer les cris, les huées et les invectives face à ses adversaires politiques.

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Réunis dans l’Alabama, un État très conservateur du sud du pays, quatre conservateurs, trois hommes et une femme étaient réunis pour débattre à la télévision.

À commencer par l’ancienne ambassadrice à l’ONU Nikki Haley, dont la candidature séduit de plus en plus l’establishment et les très riches donateurs républicains - une aide non négligeable dans un pays où les campagnes politiques se remportent à coups de milliards de dollars.

L’ex-gouverneure de Caroline du Sud a pour cette raison été la cible de très vives attaques sur le plateau de la chaîne NewsNation, étant tour à tour accusée par ses adversaires d’être « corrompue » ou « de vouloir envoyer des jeunes Américains sur les champs de bataille pour s’acheter une plus grande maison ».

« Je n’ai pas de problème avec les femmes. Mais vous avez un problème avec la corruption et je pense que c’est ce que les gens doivent savoir. Nikki est corrompue », a notamment affirmé Vivek Ramaswamy. Cet entrepreneur, qui aime se présenter en « Trump 2.0 », a même lancé ensuite que « c’est une femme qui enverra vos enfants à la mort pour pouvoir acheter une maison plus grande ».

« J’adore toute l’attention les gars, merci », a ironisé la quinquagénaire, qui est passée en quelques semaines de 4 à 10 % dans les sondages.

Cette conservatrice s’est illustrée ses derniers mois avec un discours plus modéré que ses rivaux sur l’avortement, bien consciente que son parti enchaîne les déconvenues électorales sur ce sujet depuis l’annulation de la protection constitutionnelle du droit à l’IVG dans le pays.

De vifs échanges sur la guerre en Ukraine

Dans les enquêtes d’opinion, elle talonne désormais Ron DeSantis, un temps vu comme l’étoile montante du parti mais dont la cote a dégringolé ces derniers mois.

Le gouverneur de Floride, aux prises de position choc sur les questions LGBT+ ou l’immigration, est taxé d’un manque de charisme. Il accuse désormais un retard de plus de 48 points face à Donald Trump, selon l’agrégateur de sondages RealClearPolitics.

« J’en ai assez d’entendre parler de ces sondages », a lancé, visiblement agacé, l’ancien officier de marine lors du débat, estimant qu’il revenait aux électeurs, et non aux enquêtes d’opinion, de trancher sur son sort.

Les candidats ont également eu de vifs échanges sur la guerre en Ukraine, une nouvelle enveloppe de dizaines de milliards de dollars d’aide étant actuellement en débat au Congrès américain. Vivek Ramaswamy a accusé ses rivaux d’être des « néoconservateurs fascistes », incapables de citer le nom de la moindre province ukrainienne.

Cette émission, le quatrième débat depuis le mois d’août, est une étape importante de la longue route vers la Maison Blanche.

À partir du 15 janvier, les candidats républicains à l’élection de 2024 s’affronteront lors d’une série de primaires : ils débuteront dans l’Iowa, État rural du Midwest, avant d’enchaîner en quelques semaines les scrutins dans le New Hampshire, le Nevada et la Caroline du Sud, et une grosse échéance début mars.

Le vainqueur de ces primaires, officiellement adoubé par le Parti républicain en juillet, sera opposé au candidat démocrate, très probablement le président Joe Biden, à l’élection de novembre prochain.

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