Nigeria : Boko Haram rend à leurs parents une centaine d’écolières enlevées en février

Quatre écolières de Dapchi, dans le nord du Nigeria, qui avaient échappé à l'enlèvement par Boko Haram d'une centaine de leurs camarades le 19 février 2018

Cent-dix jeunes filles avaient été enlevées par les militants islamistes, et cinq étaient mortes. Presque toutes sont revenues.

Une centaine d’écolières enlevées le 19 février par des militants islamistes de Boko Haram à Dapchi, dans le nord-est du Nigeria, ont été ramenées ce mercredi matin à leur école par leurs ravisseurs.

Les autorités nigérianes ont recensé 101 enfants, des filles en immense majorité, ramenées par des membres de Boko Haram. «Le processus d’enregistrement est en cours», a expliqué le ministre de l’Information Lai Mohamed. Les adolescentes - parmi lesquelles se trouvait au moins un garçon - ont été «déposées sur la route, d’où elles ont naturellement rejoint leur foyer», a ajouté le ministre. «Nous étions gardés dans une pièce et ils nous apportaient des ingrédients pour que l’on puisse cuisiner», a raconté à l’AFP Fatima Gremah, 13 ans.

Les captives auraient été gardées sur des îles du lac Tchad, zone contrôlée par la faction reconnue par le groupe de l’Etat islamique à qui Boko Haram a prêté allégeance en 2015. «Nous avons de la chance parce que nous sommes jeunes et musulmanes», a confié Fatima. «Une d’entre nous, qui est chrétienne, est toujours avec eux. Ils ont dit qu’ils la libéreraient si elle se convertissait à l’Islam».

Deux autres jeunes filles, Amira Adamu Mohammed et Aisha Alhaji Deri, 16 ans, ont expliqué à l’AFP qu’elles n’avaient «jamais été maltraitées.» Toutefois, «cinq d’entre nous sommes mortes le jour de l’enlèvement», a rappelé Aisha.

«Désastre national»

Des combattants présumés de la faction de Boko Haram affiliée au groupe de l’Etat Islamique avaient mené le 19 février un raid sur le pensionnat de l’école pour filles de Dapchi (Etat de Yobe) et étaient repartis avec 110 jeunes filles âgées de 10 à 18 ans.

Cet enlèvement de masse, qualifié de «désastre national» par le président Muhammadu Buhari, s’est déroulé dans des circonstances quasi identiques au kidnapping de Chibok, en avril 2014, où plus de 200 lycéennes avaient été (...)

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