Niger : «Nos hommes sont mal équipés face à Boko Haram»

Des déplacés nigériens arrivant des îles du lac Tchad dans la ville de N'Guigmi, le 6 mai.

Lamido Moumouni, député de l'opposition, revient les déplacements de population après l'attaque meurtrière du groupe islamiste sur l'île de Karamga :

Lamido Moumouni est député de l’opposition de la région nigérienne de Diffa, voisine du Nigeria et du Tchad. Lundi, de passage à Paris, il a évoqué l’attaque sanglante du 25 avril sur l’île de Karamga (lac Tchad), perpétrée par Boko Haram et qui a fait officiellement 48 morts parmi les militaires nigériens et 28 parmi les civils.

Avez-vous des infos émanant du gouvernement au sujet de cette attaque sur l’île de Karamga ?

Je regrette que devant un tel bilan touchant nos troupes et les populations civiles, le chef de l’Etat [Mahamadou Issoufou, ndlr] n’ait pas pris la parole pour une adresse à la nation. Il a fallu trois jours au pouvoir pour confirmer le bilan de nos pertes militaires annoncé par RFI. Et aujourd’hui, nous, parlementaires, toutes tendances confondues, n’avons pas d’éléments avérés fournis par le gouvernement sur le déroulement de l’assaut sur l’île de Karamga. L’impression ressentie est celle d’un gouvernement absent, qui ne maîtrise pas grand-chose et qui est déjà rentré en précampagne pour la réélection du président Issoufou. Mais, quand les balles de Boko Haram sifflent, on se préoccupe des plus faibles, pas de mener campagne au milieu des populations de déplacés et de réfugiés.

Toutefois, grâce à votre statut d’élu, vous avez quand même recueilli certains éléments…

Ce que je sais c’est qu’une compagnie, environ 120 soldats, était disposée sur cette île. Une île qui avait déjà subi une attaque en février. Les hommes, m’a-t-on rapporté, se savaient menacés par une attaque imminente. Mais l’alerte aurait été levée peu avant le 25 avril. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Quelques heures plus tard était déclenché l’assaut meur trier de Boko Haram. Selon les infos dont je dispose, nos hommes étaient mal équipés, manquant de munitions, d’armement lourd. Certains ont fui devant l’attaque. (...)

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