Nigel Farage, le "grand méchant" du Brexit jubile

Le populiste britannique, qui tient dans le Brexit l'accomplissement de sa vie politique, se réjouit de quitter le Parlement européen.

«Le théâtre, voilà ce qui, surtout, me manquera : quand c’est à mon tour de prendre la parole dans l’hémicycle, le président m’appelle, je me lève et là tous font "bouh". Je suis le grand méchant!» Nigel Farage se marre, visiblement heureux au souvenir de ses sorties tonitruantes. Le patron du Brexit Party, en guerre contre l’Union Européenne depuis toujours, est entré au Parlement européen en 1999. «J’y ai traversé quatre décennies», s’amuse-t-il.

Aux dernières élections européennes, son parti a gagné 29 élus. «On est celui qui compte le plus de députés», assure-t-il. A la question «que retenez-vous de vos années ici?», il rétorque : «Strasbourg, sa cuisine locale, les dîners entre nous. Mais Bruxelles je n’ai pas aimé, c’est horrible.» Il ne fut pas un élu assidu, loin s’en faut, mais il ne cherche pas à le cacher. Comme le dit son amie et députée européenne de son parti, Alexandra Philips : «Oh non, on n’a pas travaillé à des lois pour une institution qu’on ne reconnait pas. Mais on a assuré le spectacle! On a suivi l’adage de Nigel : "Fais ce que tu aimes et fais-le avec un sourire sur ton visage."»

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Le parlement a été une tribune médiatique pour faire gagner ses idées. «Tout ce que j’ai dit il y a 20 ans est devenu réalité», clame Farage. Il en a profité pour sillonner la Grande-Bretagne, de bleds en bleds. «J’ai fait plus de 20 000 évènements publics. C’est énorme!», assure-t-il. Aujourd’hui, pour la troisième fois, il annonce son retrait de la vie publique. «Je veux récupérer ma vie. Je n’ai jamais voulu être un politicien de carrière.»

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