Les nids de guêpes prolifèrent cet été, favorisés par la chaleur

Des guêpes. - Frank Rumpenorst DPA-AFP
Des guêpes. - Frank Rumpenorst DPA-AFP

"On ne peut pas manger dehors, elles sont agressives, on a peur de se faire piquer." Pour cette famille rencontrée par BFMTV comme pour des milliers d'autres, cet été 2020 est rythmé par l'apparition de guêpes, qui le plus souvent installent leurs nids dans les toitures des maisons. Pour les professionnels de la désinsectisation, dette prolifération a des causes bien établies.

"En termes de volume, on en a deux fois plus que les années précédentes, Il y a deux raisons, on a eu un hiver très doux et un printemps très sec avec des températures inhabituelles", explique sur BFMTV Nicolas Dieval, responsable de l'agence DKM Experts.

Une saison qui a commencé plus tôt

Dans son constat, il est rejoint par Thierry Chambon, directeur de la société de désinsectisation ProHB à Rueil Malmaison, qui souligne auprès de BFMTV.com qu'en raison de cette recrudescence de nids, la saison a commencé de manière prématurée, début juin.

En revanche, selon ses dires, "la situation n’a pas évolué cette année, il n’y a pas plus de guêpes que d’habitude". Les sociétés spécialisées dans la destruction des nids, elles, se sont mulitipliées ces dernières années. Une concurrence de plus en plus présente et qui a obligé la société à mettre en place une plateforme de réservation sur Internet.

Multiplication des interventions

2020 année de la guêpe? "C’est certain", nous affirme pour sa part Jérôme Dormion, apiculteur de la Guêpe qui Pique. Ces dernières semaines, le professionnel compte près "d’une dizaine d’interventions par jour, parfois même une vingtaine".

Une très forte activité pour ce dernier comme pour Vincent Cassat. Le fondateur de GuepeRide dit recueillir "entre 50 et 100 appels par jour, on est trois techniciens et on arrive à faire entre 20 et 30 interventions par jour depuis début juin".

Attention aux escroqueries

Face à la prolifération de nids de guêpe... et de sociétés de désinsectisation, il est parfois difficile pour les particuliers de s'y retrouver et d'adopter les bons gestes face à ces insectes."Le mieux c'est de faire appel à une société portant le certificat Certibiocide, un diplôme délivré aux agents qui leur permet de travailler avec des produits insecticides professionnels", explique Vincent Cassat.

De la même manière, "il faut compter entre 90-100 euros à 300 euros maximum pour une intervention. Au delà de ces tarifs c'est parce que le nid est très difficile d'accès ou complexe à détruire, sinon c'est de l'escroquerie", prévient le technicien.

Autre recommandation et non des moindre: ne pas tenter de boucher le nid avec de la terre ou de la mousse, "cela nous empêche d’effectuer correctement notre travail". À cela s'ajoute aussi le risque d'énerver l'essaim. Qui s'y frotte s'y pique.

Article original publié sur BFMTV.com