Nicole Belloubet veut fermer le collège privé musulman Avicenne de Nice accusé de « financement opaque »

La ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet veut fermer un collège privé musulman en raison d’un « financement opaque » (photo d’illustration)
LUDOVIC MARIN / AFP La ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet veut fermer un collège privé musulman en raison d’un « financement opaque » (photo d’illustration)

POLITIQUE - L’école est finie. La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a annoncé, ce lundi 26 février, son intention de fermer un collège privé niçois musulman hors contrat. Le collège Avicenne est accusé de « financement opaque » « contraire à la loi antiséparatisme » de 2021.

« Après plusieurs relances », l’établissement constitué de quatre classes selon son site internet « n’était pas très clair sur ses sources de financement », a estimé la ministre sur France 2. « C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à la rectrice de l’académie de Nice d’appliquer avec clarté la loi de 2021 » a-t-elle poursuivi.

La décision a été saluée par le maire Horizons de la ville de Nice, Christian Estrosi. « La gravité des faits qui sont reprochés au collège Avicenne démontre combien le séparatisme est à l’œuvre partout. Il doit être combattu sans relâche et avec vigueur. Les autorités me trouveront toujours à leurs côtés dès lors qu’il s’agira de défendre la République, ses valeurs et l’avenir de nos enfants » a-t-il indiqué dans un communiqué cité par Nice-Matin.

La direction du collège contestera sa fermeture

Nicole Belloubet a également précisé que la fermeture ne pourrait être effective qu’à la rentrée de septembre 2024 pour « pouvoir prendre en charge les élèves » de ce collège situé dans le quartier de l’Ariane à Nice, l’un des plus pauvres de la ville. L’établissement a, de son côté, indiqué qu’il saisirait le Conseil d’État pour contester cette décision.

Cette annonce survient quelques mois après la décision du préfet du Nord de mettre fin à compter de la rentrée prochaine aux subventions publiques du lycée Averroès, principal établissement secondaire musulman de France. Une décision de l’État confirmée en référé par le tribunal administratif de Lille le 12 février.

Interrogée sur le suivi en France des élèves soupçonnés de radicalisation - la ministre avait estimé le 18 février sur BFMTV qu’environ 500 élèves étaient dans des « processus de radicalisation » dont 160 dans un processus avancé. Elle a aussi indiqué qu’il y a « des niveaux différents de radicalisation ». Enfin, le ministère étudie la mise en place de « classes spécifiques » pour ces élèves, a-t-elle ajouté, précisant qu’une réflexion était en cours sur la « manière » dont elles pourraient être instaurées et selon quel « périmètre ».

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