Nicolas Sarkozy dédicace son livre à Paris, le Collectif Ibiza et les Femen s’invitent pour le perturber

Nicolas Sarkozy ici en séance de dédicace à Sarrola-Carcopino, près d’Ajaccio le 26 août 2023.
Nicolas Sarkozy ici en séance de dédicace à Sarrola-Carcopino, près d’Ajaccio le 26 août 2023.

POLITIQUE - Il pensait sans doute être en terrain conquis. Ce lundi 4 septembre, Nicolas Sarkozy a poursuivi sa tournée de dédicaces à l’occasion de la sortie son livre Le Temps des combats (Fayard), avec un arrêt dans le 16e arrondissement de Paris où ses fidèles lecteurs n’étaient pas les seuls à l’attendre.

Habitué aux bains de foule, Nicolas Sarkozy a été stoppé dans son élan à son arrivée puisqu’il a d’abord été accueilli par un petit groupe de personnes, membres du Collectif Ibiza, venus à grand renfort de drapeaux russes. « Merci à notre influenceur russe ! Spassiba ! », peut-on entendre sur fond d’hymne russe dans la vidéo du collectif diffusé sur les réseaux sociaux.

« Il est temps de se taire »

À l’intérieur de la librairie Lamartine, ce sont ensuite deux militantes Femen qui ont perturbé la séance de dédicace avec une action coup de poing, en lançant de faux billets de banques, et aux cris de « Sarko Z, il est temps de se taire ! », avant de se faire sortir de la librairie par les services de sécurité.

« L’ancien président français Nicolas Sarkozy a reçu un important don d’argent sale, des liasses de cash corrompu, de la part du mouvement Femen en échange de son silence éternel », ironise le collectif sur son compte Instagram, ajoutant que « Sarko Z (l’armée russe a envahi l’Ukraine sous le symbole « Z ») voudrait que l’Ukraine soit encore tenue à l’écart de l’OTAN et de l’UE, et que les territoires ukrainiens occupés par la Russie soient possiblement cédés à la suite de nouveaux référendums. »

Ces deux actions successives répondent aux propos tenus par Nicolas Sarkozy, à l’occasion de son retour médiatique pour la promotion du nouveau tome de ses mémoires. L’ancien président de la République a notamment plaidé pour une Ukraine « neutre » et un référendum censé « entériner » l’annexion de la Crimée, dans une interview donnée au Figaro.

Une position qui a suscité des critiques en rafale de politiques et d’experts qui jugent « honteux » les propos de l’ex-président et l’accusent d’être « acheté » par la Russie de Poutine.

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