Nicolas Maduro rend hommage à la loyauté de l'armée "chaviste"

L'armée vénézuélienne reste "chaviste" et loyale envers le gouvernement socialiste, a assuré le président Nicolas Maduro, dénonçant les "rêves" américains d'une défection des militaires au profit de l'opposition. /Photo prise le 21 mai 2016/REUTERS/Palais présidentiel

CARACAS (Reuters) - L'armée vénézuélienne reste "chaviste" et loyale envers le gouvernement socialiste, a assuré le président Nicolas Maduro, dénonçant les "rêves" américains d'une défection des militaires au profit de l'opposition. La crise bat son plein entre le chef de l'Etat et ses adversaires qui réclament un référendum de révocation. Le gouvernement a annoncé qu'un tel scrutin n'aurait pas lieu cette année, tandis que les opposants disent la destitution de Nicolas Maduro indispensable pour empêcher une aggravation de la récession économique qui touche le pays. Au chant de "La patrie, le socialisme ou la mort", les forces armées restent jusqu'à présent fidèles à l'ex-leader socialiste Hugo Chavez, mort en 2013, et à son successeur Nicolas Maduro, qui n'est pourtant pas issu des rangs de l'armée comme son mentor. A l'occasion, samedi, de manoeuvres militaires destinés à préparer le pays contre la menace d'une invasion extérieure, Nicolas Maduro a revendiqué le soutien de l'armée. "Ces forces armées sont entièrement chavistes", a-t-il dit aux côtés des plus hauts gradés du pays lors d'un événement retransmis par la télévision nationale, montrant des soldats arme à l'épaule et des civils parcourant la jungle ou surveillant des stations-services. "L'empire rêve de diviser nos forces armées (...) de les fragmenter, de les affaiblir", a dit a ajouté le président vénézuélien en parlant du gouvernement américain. Pour l'opposition, l'élite militaire représente le bras armé et corrompu d'un gouvernement illégitime. Les simples soldats, eux, souffrent comme le reste de la population des pénuries et de l'inflation galopante qui touchent les 30 millions de Vénézuéliens. "Il n'y a pas de guerre ici", a dit le chef de file de l'opposition Henrique Capriles. "Au Venezuela, il faudrait plutôt déclarer la guerre à la faim, aux pénuries de médicaments, à la violence et à cette crise", a-t-il ajouté. Face aux tensions grandissantes entre le président Maduro et l'opposition, certains pays d'Amérique latine, les Etats-Unis et les Nations unies, ont appelé au dialogue. L'Argentine, le Chili et l'Uruguay se sont proposés comme médiateurs. (Alexandra Ulmer, Julie Carriat pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)