Yahoo Actualités Nicolas Bedos jugé pour agression sexuelle après un baiser non consenti dans le cou, et ce n’est pas anodin
AGRESSION SEXUELLE - Quand ce n’est pas « oui », c’est « non ». Ce mercredi 20 décembre, l’avocate de Nicolas Bedos a expliqué que l’acteur sera jugé, le 26 septembre prochain à Paris, pour agression sexuelle commise lors d’une soirée en boîte de nuit en mai dernier, et pour harcèlement sexuel lors d’une autre soirée, cette fois en 2018 sur une autre femme.
Ces faits « n’ont donné lieu à aucune plainte », a déclaré dans un message transmis à l’AFP Me Julia Minkowski, qui explique avoir « pris l’initiative de faire connaître » ce procès « pour éviter que des contrevérités inacceptables ne soient de nouveau relayées autour de cette procédure ».
Elle précise les faits : « un baiser dans le cou sur une femme dans une boîte de nuit en mai 2023 » et du « harcèlement sexuel d’autre part, envers une femme qui décrit, lors d’une seule et même soirée en juin 2018 chez un ami commun, un comportement insistant et offensant pour lequel Nicolas Bedos s’était excusé à l’époque ».
Selon une source proche du dossier, Emma G. a dénoncé un baiser non consenti dans le cou et le fait qu’il l’ait attrapée de force par la taille. Ces faits se seraient déroulés entre le 11 et le 12 mai 2023. Et s’ils sont avérés, ils n’ont rien d’anodin.
Que dit la loi sur le « baiser dans le cou » ?
Même s’il n’est pas automatiquement considéré par la loi comme une agression sexuelle, un baiser dans le cou n’en reste pas moins problématique. D’après les articles 222-27 à 222-31 du Code pénal, « constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise ».
En ce sens, un baiser forcé, non consenti, sur la bouche, les seins, les fesses ou entre les cuisses, est considéré comme une agression sexuelle et passible de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Il en est de même en ce qui concerne un attouchement sur ces mêmes zones. Mais le cou n’est pas concerné.
En revanche, s’il s’accompagne d’un attouchement sur, par exemple, les seins ou le haut des fesses, il sera considéré comme une agression sexuelle. S’il est accompagné d’une quelconque « intention sexuelle », il pourra être qualifié de harcèlement sexuel.
Nicolas Bedos déjà convoqué en février
Fils de l’humoriste Guy Bedos, Nicolas Bedos s’est fait un prénom en s’illustrant dans de nombreux domaines : dramaturge, chroniqueur, scénariste et même acteur. Il a fait tourner le gratin du cinéma français, de Jean Dujardin (OSS117 : Alerte rouge en Afrique noire) à Isabelle Adjani (Mascarade), en passant par Daniel Auteuil, Guillaume Canet et Fanny Ardant.
L’annonce de son avocate, de ce mercredi, nous parvient après qu’il a été entendu en audition libre à la fin du mois de novembre dans une enquête préliminaire ouverte en juillet après les accusations de quatre femmes. Si deux des accusations ont été retenues, deux autres ont été classées sans suite en raison de la prescription.
Accusé d’attouchement dans une boîte de nuit par une jeune femme de 25 ans en juin 2023, l’acteur est par ailleurs déjà convoqué devant le tribunal correctionnel de Paris au mois de février pour agression sexuelle en état d’ivresse.
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