Nice : prison ferme pour une infirmière libérale qui avait escroqué l'Assurance maladie de 283 570 euros

La jeune femme avait profité de l'assouplissement des règles consécutif à la pandémie de Covid pour se faire rembourser une grande quantité de fausses factures.

Récidiviste, la jeune femme a été condamnée à deux ans et demi de prison ferme (Photo : Getty Images/Tetra images RF)

Elle s'était offert des vacances de rêve aux frais du contribuable. Une femme âgée de 31 ans exerçant la profession d'infirmière libérale a été condamnée ce jeudi 25 janvier à une peine de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nice (Alpes-Maritimes), après avoir été jugée coupable d'escroquerie aggravée aux dépens de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM).

Comme le relate Nice Matin, les faits remontent à la période 2021-2022. Alors qu'elle occupait un poste de remplaçante dans un cabinet libéral, la jeune femme aurait "falsifié des bordereaux de vaccination et envoyé à la CPAM des fausses factures", utilisant principalement les noms de trois de ses consœurs titulaires. Le média local précise que l'accusée avait largement profité, à l'époque, de l'assouplissement des règles imposées par l'Assurance maladie pour obtenir des remboursements, à la suite de la pandémie de Covid.

Crédit à la consommation et vacances en Thaïlande

Les dizaines de fausses prestations déclarées par la trentenaire ont toutefois fini par être identifiées par l'organisme. Au total, l'infirmière aurait ainsi indûment touché la somme de 283 570 euros. Après avoir tenté, selon le média local, de "minimiser ses turpitudes" au cours de sa garde à vue, la jeune femme a finalement reconnu les faits lors de son procès.

L'enquête a également montré que l'accusée avait notamment utilisé l'argent escroqué à la CPAM pour partir en voyage. "Ce sont des deniers publics qui ont été utilisés pour payer des crédits à la consommation et des vacances en Sicile, en République dominicaine, au Maroc, en Thaïlande...", a ainsi souligné l'avocat de la défense, cité par Nice Matin.

Une "vraie dangerosité sociale"

Pour sa part, le procureur a soutenu que la prévenue présentait une "vraie dangerosité sociale", en raison notamment de ses antécédents judiciaires. Déjà condamnée en février 2021 pour des chèques sans provision, la jeune femme avait écopé d'une peine de prison avec sursis et d'une interdiction d'exercer en clinique.

Logiquement, la sanction est cette fois plus sévère. La trentenaire a ainsi été condamnée à deux ans et demi de prison ferme (dont six mois par révocation du sursis dont elle faisait l'objet), ainsi qu'à deux ans de prison avec sursis, avec une période probatoire de trois ans. Elle devra également rembourser l'intégralité de la somme détournée et a interdiction d'exercer le métier d'infirmière pour les cinq prochaines années.

VIDÉO - Cette infirmière nous parle de ses conditions de travail