Nicaragua: Libération de 50 opposants à Ortega en signe de bonne volonté

MANAGUA (Reuters) - Le gouvernement nicaraguayen a procédé vendredi à la libération d'un deuxième groupe de prisonniers en signe de bonne volonté vis-à-vis de l'opposition au président Daniel Ortega, laquelle demande la libération de tous les prisonniers politiques pour reprendre les pourparlers destinés à mettre fin à la crise.

Une tentative de dialogue autour d'un projet de réforme des retraites destiné à combler le déficit de la sécurité sociale avait échoué en avril dernier, provoquant une vague de contestation qui s'est élargie notamment en raison de la violence de la répression.

Selon la Commission interaméricaine des droits de l'homme, au moins 320 personnes ont été tuées et plus de 600 autres ont été emprisonnées à travers le pays depuis avril dernier dans le cadre de la répression menée par les forces gouvernementales.

Le ministère de l'Intérieur, qui avait annoncé le mois dernier la libération de 100 opposants, a déclaré que 50 détenus supplémentaires - que l'opposition considère comme des prisonniers politiques - ont été libérés.

Le dialogue entre le gouvernement, des représentants d'entreprises, des étudiants et des politiciens de l'opposition, sous la médiation de l'Eglise catholique, a été interrompu après que l'opposition a demandé la libération de "tous les prisonniers politiques" pour poursuivre les discussions.

D'après un comité représentant les familles de détenus, il y a plus de 570 opposants encore en détention.

(Ismael Lopez; Jean Terzian pour le service français)