LE «New york Times» grille le BEA

Le procureur de Marseille n’a pas apprécié l’attitude du Bureau d’enquêtes et d’analyses, en charge de l’enquête. Il a fourni des informations «trop tardivement à mon goût», a regretté Brice Robin. Une sortie sobre, mais qui relance le débat sur la communication de crise. Mercredi, lors de sa conférence de presse, le directeur du BEA a en effet lâché très peu d’éléments, assurant qu’il faudrait «plusieurs semaines, ou plusieurs mois» avant de savoir ce qui s’était réellement passé à bord de l’avion. Quelques heures plus tard, le New York Times donnait des premiers éléments issus de l’enregistreur de conversation… Ce scoop a hérissé François Pottecher, du syndicat de pilotes SNPL Transavia : «Cette fuite est inacceptable.» Il défend la prudence du BEA : «On ne divulgue pas tant qu’on n’est pas certain.» Ce que nuance Jean-Christophe Alquier, spécialiste en communication de crise, notamment pour Air France : «C’est une situation toujours complexe à gérer, avec la pression médiatique, celle des familles. Sur ces crashs, on peut communiquer au fil de l’enquête, plutôt que d’attendre des semaines. Ça permettrait de considérer ces enquêtes comme assez transparentes. On a souvent un sentiment d’opacité, qui peut éveiller les soupçons.»Am.G. et C.A.

Retrouvez cet article sur Liberation.fr

«Il manipule le bouton amorçant la descente»
Homme
Repères
L'essentiel
La porte blindée, maudite sécurité