Neuf établissements scolaires évacués pour des alertes à la bombe dans quatre départements différents

Dans huit cas sur neuf, ce sont des menaces envoyées par mail qui ont déclenché les procédures de mise en sécurité des élèves et des personnel.

La police est intervenue sur chacun des sites concernés pour établir un périmètre de sécurité (Photo : JEAN-PHILIPPE KSIAZEK/AFP via Getty Images)

Une inquiétante concordance d'événements. Ce mardi 19 septembre, neuf établissements scolaires français ont dû être évacués en raison d'une alerte à la bombe. Six d'entre eux se trouvent dans l'agglomération de Rouen (Seine-Maritime) et les trois autres sont respectivement situés à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), à Poissy (Yvelines) et à Tarbes (Hautes-Pyrénées).

D'après les différentes informations disponibles, le lycée Paul Éluard de Saint-Denis a été le premier établissement concerné. Une vingtaine de minutes après le début des cours, ce mardi matin, l'alarme aurait retenti, conduisant les élèves et le personnel enseignant, administratif et technique à quitter les lieux.

"Fausse alerte" dans un lycée de Saint-Denis

"La direction du lycée a pris connaissance ce mardi matin d’un courriel indiquant qu’une bombe avait été déposée dans l’établissement, explique la Direction des services départementaux de l’Education nationale (DSDEN), citée par Le Parisien. Les forces de l’ordre ont été immédiatement informées et ont procédé à la levée de doute. L’établissement a été évacué durant ce temps. À 11h30, la levée de doute a permis de confirmer qu’il s’agissait d’une fausse alerte".

D'après le quotidien francilien, ce même lycée avait d'ailleurs déjà fait l'objet de menaces la veille, lundi 18 septembre. "Un dépôt de plainte est en cours auprès des autorités compétentes", révèle la DSDEN. Si les élèves ont été autorisés dans l'après-midi à récupérer leurs affaires, laissées en classe au moment de l'évacuation, les cours ont été suspendus jusqu'à mercredi matin.

Quatre lycées, un collège et un CFA ciblés dans la métropole rouennaise

Un peu plus tard dans la matinée, le lycée Marie-Curie de Tarbes a également dû être évacué, là encore après qu'un courriel menaçant a été reçu par la direction de l'établissement. Selon La Dépêche, les élèves ont été "placés en sûreté" dans un stade situé à proximité, tandis que les forces de l'ordre ont installé un périmètre de sécurité autour du lycée. L'intervention d'une équipe de déminage venant des Landes était prévue dans la journée.

En milieu de journée, c'est la métropole rouennaise qui a été frappée par l'étrange épidémie d'alertes à la bombe. Comme le rapporte 76Actu, six établissements ont été visés par des "menaces d'attentat" : deux lycées, un collège et un centre de formation d'apprentis (CFA) situés à Rouen, un lycée de Sotteville-lès-Rouen et un autre de Grand-Couronne, deux communes de la banlieue sud de la Ville aux cent clochers.

Colis suspect dans un lycée de Poissy

"Aucune menace n’a été confirmée, assure la préfecture de la Seine-Maritime, citée par le média local. Il a toutefois été décidé en lien étroit entre le rectorat de Normandie et la direction des services départementaux de l’Éducation nationale de la Seine-Maritime d’évacuer les établissements scolaires concernés, afin de permettre à la police nationale d’engager un protocole de levée de doute. Toutes les dispositions sont prises afin que les élèves puissent réintégrer leur établissement dans les meilleurs délais."

Ce mardi après-midi, la série noire s'est poursuivie avec l'évacuation du lycée Charles-de-Gaulle de Poissy, cette fois en raison de la présence d'un colis suspect dans l'établissement. Là encore, comme l'indique BFM TV, la police a établi un périmètre de sécurité afin de procéder à la "levée de doute".

Deux autres établissements visés lundi

Alors que les vérifications sont toujours en cours dans la plupart des bâtiments concernés, La Dépêche rappelle que deux autres établissements scolaires ou de formation, respectivement situés à Chambéry (Savoie) et à Evreux (Eure), ont également fait l'objet d'alertes à la bombe lundi 18 septembre.

Le sujet n'en finit d'ailleurs pas de faire la une de l'actualité, puisqu'on a appris le week-end dernier que deux adolescents nés en 2008 ont été mis en examen à Bordeaux (Gironde) pour avoir piraté les comptes des espaces numériques de travail (ENT) d’une soixantaine d’élèves, dans le but de diffuser 27 alertes à la bombe et menaces d’attentat.

VIDÉO - Après le suicide de leur fille victime de harcèlement scolaire en septembre 2021, des parents portent plainte contre TikTok