De la neige artificielle sur les pistes de ski : voici les secrets de sa fabrication

Températures anormalement douces, surfaces skiables ne bénéficiant plus assez d’enneigement, les stations de ski ont recours à une parade. Dès le mois de novembre, voici venu le temps de la neige de culture, que les nivoculteurs fabriquent et dament précautionneusement sur les pentes encore herbeuses. Comment fabrique-t-on de la neige artificielle ?

De la neige artificielle pour compenser une neige naturelle qui arrive avec retard et de manière plus parcimonieuse, c’est la solution choisie par les stations de ski françaises pour maintenir leur activité touristique dans un contexte de réchauffement climatique. Mais comment fabrique-t-on de la "neige de culture" ? Faut-il seulement deux ingrédients pour faire de la neige artificielle, de l’eau et de l’air ? Ce n’est pas si simple.

La nivoculture requiert bien plus et ses impacts environnementaux ne sont pas à prendre à la légère. Mais elle va devenir incontournable dans la décennie à venir, pour contrer le manque d’enneigement provoqué par le changement climatique. Avec des températures moyennes globales en hausse, et des températures en montagne qui ont augmenté de +2°C dans les Alpes depuis 1900, les différents scénarios de chercheurs imaginent un recours croissant à cette neige de culture. Et avec une météo se hissant à l’avenir régulièrement au-dessus de zéro, l’impossibilité de fabriquer celle-ci, c’est-à-dire permettre la cristallisation en glace de l’eau.

Qu’est-ce que la nivoculture ?

Le terme "nivoculture" n’est pas vraiment entré dans notre vocabulaire de tous les jours. Pourtant, les stations de ski américaines la pratiquent dès les années 50. En France, Flaine, en Haute-Savoie, est la toute première station à y avoir recours dans les années 1970. En 1979-1980, notre pays compte 10 stations équipées pour une surface totale de 19 hectares. 50 ans plus tard, le dérèglement climatique a rendu incontournable l’usage de cette neige dite de culture.

Comme l’explique France Nature Environnement en 2022, il s’agissait au départ de "rustines", mais son usage est de "plus en plus systématique dans tout le domaine skiable, y compris en altitude, au-delà de 2500 mètres". Le taux de couverture signalé par les Domaines skiables de France est de 40% en 2023. Ailleurs en Europe, il est plus important encore : en Italie, ce taux s’élève à 90%, en Autriche, à 70% et[...]

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