"Il ne trouverait aucune place dans aucun club", Riolo fracasse la vision de Deschamps avant l'Euro

Finaliste en 2016 mais éliminée dès les huitièmes de finale en 2021, l'équipe de France fait partie des favoris de l'Euro 2024. Présent sur le banc de la sélection lors des deux dernières éditions du tournoi continental, Didier Deschamps le sera encore lors de la compétition en Allemagne (du 14 juin au 14 juillet). Au grand dam de Daniel Riolo qui ne partage pas sa vision du football.

"Tout ce qu’il dit sur le management, on le sait depuis très longtemps. Il l’a très souvent expliqué et je crois qu’on a tous compris comment il fonctionnait de ce côté-là. On sait que là, pour le coup, il est réellement habile dans le sens où les joueurs qu’il prend vont véritablement tout donner, a estimé l'éditorialiste dans l'émission l'After Foot sur RMC. Il ne sera jamais trahi par les joueurs qui donneront tout pour aller chercher le résultat. Et justement, le résultat, on a compris que l’efficacité et le résultat, il n’y a que ça qui l’intéressait."

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"Tout ce qu’il dit m’ennuie"

A une semaine jour pour jour de l'entrée en lice des Bleus à l'Euro, lundi prochain contre l'Autriche, le membre de l'After Foot a toutefois fustigé le football et la philosophie de Didier Deschamps. A ses yeux, ils sont trop focalisés sur le résultat.

"Ca ne change rien au fait que je n’aime pas sa vision du foot. Tout ce qu’il dit m’ennuie. Il ne trouverait aujourd’hui aucune place dans aucun club. C’est dire s’il est vintage. Il est tellement vintage qu’en fait il pourrait trouver zéro taf. Et cette idée… A la limite, on s’en fout de savoir s’il retrouve une place en club ou pas", a encore lâché Daniel Riolo. "Mais il a encore récemment sorti dans un entretien cette phrase: 'Quand tu n’as pas le résultat, on ne se souvient pas de toi.' Ce qui est d’une bêtise absolue. On lui a dit mille fois, on a mille preuves de ça. On a France 82, France 86, Pays-Bas 74 et 78. On en a des tonnes des équipes que les gens ont adoré alors qu’elles n’ont pas gagné."

Avant de poursuivre, toujours très critique vis-à-vis du sélectionneur tricolore: "Et puis qu’est-ce que ça veut dire gagner? Le Maroc n’a pas gagné la dernière Coupe du monde. Mais le fait d’aller en demi-finale, ils ont gagné des matchs pour y arriver. C’est quoi gagner? C’est gagner au bout, c’est gagner trois matchs et t’arrêter? En fait ça ne veut rien dire au fond. C’est là qu’en fait on est en totale opposition sur la vision et que jamais je n’aurai d’indulgence là-dessus. J’ai une indulgence pour son savoir-faire en termes de management et sur le fait que les joueurs lui donnent tout. Pas de problème avec ça. Maintenant je trouve que le temps est long."

Riolo demande à Deschamps de partir

Parfois critiqué pour les prestations collectives moyennes, Didier Deschamps bénéficie toujours de la confiance de la FFF. Et pour cause, la France reste sur un titre au Mondial 2018 et une finale lors de la Coupe du monde 2022. Des performances, en matière de résultat, qui ont valu au technicien d'être prolongé jusqu'en 2026. Un horizon difficile à envisager pour Daniel Riolo.
"C’est pénible d’imaginer 2026. C’est très dur d’imaginer encore 2026 avec lui. C’est dur, c’est long. Je ne sais pas mais c’est comme un président, ou un entraîneur dans un club… J’ai envie de dire que pour une fonction publique, comme ça, tu ne devrais même pas pouvoir rester aussi longtemps", a encore suggéré le membre de l'After Foot sur RMC. "Tu finis par lasser les gens, va faire autre chose. Va ailleurs! Tu as de la thune pour faire ce que tu veux, va poursuivre dans un club et va vivre une nouvelle aventure. C’est comme à la tête d’un État, dix ans… eh oh c’est beaucoup déjà!"

Et Daniel Riolo de conclure: "Ca suffit, va t’en! On a envie de voir un regard frais, on a envie de voir Zidane à la tête des Bleus! Même pour les autres, pour ceux qui pourraient prétendre à diriger cette équipe, la façon dont il l’a privatisée ça suffit! Laisse un peu la place aux autres, laisse les autres un peu croquer. Qu’on voit autre chose, de nouveaux joueurs, une nouvelle façon de jouer, un nouveau discours. C’est bon, ça n’existe pas les mecs qui restent si longtemps."

Article original publié sur RMC Sport