"Ce ne sont pas des supporteurs", le DG de l'OL annonce des interdictions de stade contre les hooligans de Mezza Lyon
Qualifié pour la prochaine Ligue Europa après une superbe fin de saison en Ligue 1, l'OL se démène aussi pour pacifier ses tribunes. Impliqués dans plusieurs incidents tout au long de la saison, à Marseille en octobre 2023 ou récemment en marge de la finale de Coupe de France face au PSG, des hooligans se revendiquant supporteurs du club rhodanien ont mis en difficulté l'institution. Invité jeudi de l'émission Complément d'enquête sur France 2, Laurent Prud'homme a voulu faire preuve de fermeté. En particulier avec les membres de Mezza Lyon, groupe lié à l'extrême-droite et au coeur de plusieurs incidents.
"Je ne les considère pas comme des supporteurs, je ne les considère même pas comme des ultras", a ainsi lâché le DG de l'OL au sujet de ces spectateurs violents. "Ce sont des gens qui utilisent le sport, le foot, pour assouvir leur passion pour la violence.
Prud'homme refuse de condamner des saluts nazis "a priori"
Le DG de l’Olympique Lyonnais a rappelé le travail "colossal" réalisé par le club rhodanien afin d’identifier ses fans violents ou racistes et de pacifier son stade. Critiqué pour son emploi du conditionnel dans un entretien accordé à la presse locale, malgré les images montrant supposément des hooligans effectuer des saluts nazis, Laurent Prud'homme s'est justifié: "Je ne suis pas juge. Bien sûr que je trouve ça inadmissible et je le dis, c'est inadmissible. Mais je ne suis pas juge."
Depuis, les deux supporteurs incriminés ont été condamnés pour "introduction ou port dans une enceinte sportive d’objet incitant à la haine ou à la discrimination" en première instance. Toutefois, aucun des deux n’a été condamné pour les saluts nazis.
Le tribunal judiciaire de Marseille a privilégié la relaxe au mois de mars pour ce chef d’accusation. Et ce, même si l'un deux accusés avait pourtant admis avoir fait un salut nazi "sans réfléchir, par provocation" lors du procès alors que le second avait nié en bloc.
"On va faire une interdiction (de stade) commerciale"
Laurent Prud'homme a ensuite expliqué que la justice française avait depuis jugé comme illégaux les signes liés à la Mezza Lyon et que l'OL comptait bien faire son possible pour enrayer le fléau du racisme au Groupama Stadium et lors des déplacements de ses supporteurs. Pour y parvenir, le dirigeant du club rhodanien a acté des sanctions.
"Une fois de plus, ce ne sont pas des supporteurs", a encore martelé le dirigeant lyonnais pour l'émission Complément d'enquête. "Les deux supporteurs ont été condamnés. L’interdiction c’est une interdiction judiciaire de stade donc c’est une interdiction qui vaut cinq ans où ils ont des obligations de pointer au commissariat. Comme le deuxième a fait appel, le juge a considéré que l’appel était suspensif et donc il peut revenir."
Avant d’annoncer une décision forte: "Les interdire? Nous allons le faire. On va faire une interdiction (de stade) commerciale. Nous, les interdictions commerciales sont des interdictions de 18 mois qui peuvent être doublées lorsqu’il y a récidive. Le problème, c’est que c’est complètement inefficace parce qu’il n’y a pas d’obligation de pointage au commissariat et que nous nous sommes incapables d’aller vérifier l’identité de chacun dans les stades."