"Je ne suis pas raciste": en pleine polémique avec le XV de France, Bastien Chalureau sort du silence

"Je ne suis pas raciste": en pleine polémique avec le XV de France, Bastien Chalureau sort du silence

Emmanuel Macron l'avait invité à dire "sa vérité", il l'a fait. Plongé au coeur d'une polémique depuis son retour dans le groupe France il y a quelques jours, en raison d'une condamnation en première instance pour des faits de violences à caractère raciste en novembre 2020, Bastien Chalureau s'est présenté face à la presse ce lundi soir, à quatre jours du match d'ouverture de la Coupe du monde de rugby entre les Bleus et les All Blacks (vendredi, 21h15).

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"J'ai avoué mes erreurs, j'ai payé mes dettes avec la violence et j'ai nié tout propos raciste"

"C'est moi qui ai choisi de venir m'exprimer devant vous pour clarifier la situation, a d'abord glissé le deuxième ligne montpelliérain. La polémique qui tourne autour de moi, ça fait plusieurs années, et je réfute totalement les accusations depuis le premier jour. Ce que je peux vous dire, c'est que j'ai avoué mes erreurs, j'ai payé mes dettes avec la violence et j'ai nié tout propos raciste. Je ne suis pas raciste et je ne fais pas partie de ces valeurs (sic)." Et de répéter quelques minutes plus tard: "Je ne suis pas raciste. Je ne suis pas raciste."

Assurant que le groupe tricolore n'est pas perturbé par cette affaire, Chalureau a en revanche regretté les conséquences de la polémique sur ses proches. Evoquant sa "famille", le joueur a même lâché quelques larmes en fin de prise de parole. "On a discuté avec le staff de l'équipe de France, ils connaissaient cette affaire depuis le début. Cette procédure est ancienne, a-t-il lancé. J'ai voulu passer devant vous pour m'adresser à mes coéquipiers, à ma famille.... (Il se tient les yeux rougis). Parce que ça ne touche pas que moi, ça touche ma famille... C'est pour ça que j'ai voulu clarifier la situation devant vous. Je ne suis pas un raciste. Le rugby est un sport fédérateur, c'est ça qui fait sa beauté, avec des caractères différents, des physiques différents."

"Il y a eu une remise en question"

Insistant plusieurs fois sur le fait que le début de l'affaire commence à dater (les faits remontent à janvier 2020), Bastien Chalureau assure aussi que l'épisode a provoqué chez lui une prise de conscience. "Il y a eu une remise en question, c'est sûr, il y a eu des erreurs de parcours, assure-t-il. Suite à cette altercation je suis passé devant le juge, j'ai été condamné pour des violences, j'ai accepté cette sanction en réfutant les accusations de racisme. Et après je me suis remis en question au niveau rugbystique. Il fallait que je fasse mes preuves à Montpellier, que je gagne ma place. Ça s'est plutôt bien passé et me voilà devant vous aujourd'hui."

Prêt à disputer une Coupe du monde, dans un groupe qui, martèle-t-il, l'a accueilli sans jugement. "Je suis arrivé dans le groupe sur une blessure d'un coéquipier (Paul Willemse, ndlr), un ami, je lui ai envoyé mon soutien dès le lendemain, je suis désolé pour lui. Je suis donc revenu dans le groupe avec une envie d'amener mon énergie, mon combat, pour aller chercher le Graal tous ensemble à la fin de la compétition, complète Bastien Chalureau. (...) Il y a une polémique autour de mon nom, mais après au sein du groupe ça n'affecte personne. Il y a un groupe créé depuis quatre ans, depuis le début du mandat de Fabien (Galthié). Il a rajouté des joueurs au fur et à mesure mais on se connait tous depuis très longtemps. Ce n'est pas un feu de plus qui va nous séparer."

Article original publié sur RMC Sport