"On ne se pose pas de question": le témoignage d'un des députés qui a réanimé une agente de l'Assemblée

"On ne se pose pas de question": le témoignage d'un des députés qui a réanimé une agente de l'Assemblée

Des réflexes qui ont probablement sauvé une vie. Une fonctionnaire de l'Assemblée nationale a fait un grave malaise cardiaque ce jeudi soir dans l'hémicycle. Trois députés sont intervenus très rapidement.

"On était en train de quitter l’hémicycle pendant une interruption de séance. J’étais en train de franchir le seuil et on nous a signalé que quelqu’un avait perdu connaissance, donc on recherchait des médecins", a expliqué ce vendredi sur BFMTV le député Renaissance Jean-François Rousset.

"Un réflexe conditionné"

Cet ancien chirurgien a été rejoint par la députée macroniste Stéphanie Rist, neurochirurgienne de profession, et Julien Rancoul, élu RN et pompier volontaire.

"On se pose pas de question dans ces moments-là. C'est un réflexe conditionné", assure encore l'élu de l'Aveyron.

L'agente de l'Assemblée nationale, membre du service des comptes rendus des débats, a bénéficié d'un massage cardiaque avant que les pompiers du Palais-Bourbon puis une équipe du Samu n'interviennent.

"Les gestes de sécurité ont pu être mis en place très rapidement. Chaque seconde compte dans ces moments-là", a fait valoir Jean-François Rousset.

"Un état stable et préoccupant"

Une fois son état stabilisé, la fonctionnaire a finalement pu être évacuée et prise en charge à l'hôpital. "Nous espérons qu'elle va pouvoir guérir dans les meilleures conditions et que nous pourrons savoir pour quelles raisons elle a eu cet accident cardiaque", a réagi Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale, quelques minutes plus tard au Perchoir.

Jean-François Rousset, qui a pris de ses nouvelles, juge "son état stable tout en restant préoccupant". Sur Twitter, plusieurs députés de tous bords ont remercié les services de l'Assemblée nationale pour leur réactivité et ont apporté leurs vœux de rétablissement à la fonctionnaire.

Avant cet incident, la séance avait été déjà suspendue après une journée de fortes tensions entre la gauche et la majorité présidentielle. Deux propositions de loi défendues par les communistes ont été adoptées contre l'avis du gouvernement: l'abrogation de l'obligation vaccinale contre le Covid-19 et la nationalisation d'EDF pour éviter son "démembrement".

Article original publié sur BFMTV.com