« Je ne peux pas finir comme ça » : Romain Grosjean revient sur son accident

Le pilote de l'écurie Haas a percuté de face un rail de sécurité alors qu'il roulait à plus de 200 km/h sur le circuit du GP de Bahreïn, le 29 novembre.
Le pilote de l'écurie Haas a percuté de face un rail de sécurité alors qu'il roulait à plus de 200 km/h sur le circuit du GP de Bahreïn, le 29 novembre.

28, c'est le nombre de secondes déterminantes qui ont vu Romain Grosjean s'en sortir, le 29 novembre dernier. Son accident, survenu sur le circuit du Grand Prix de Bahreïn, a été spectaculaire. Le pilote de l'écurie Haas a bien cru qu'il allait y passer après avoir percuté de face un rail de sécurité alors qu'il pilotait son bolide à plus de 200 km/h. Aujourd'hui, il est sorti de l'hôpital, un vrai miraculé, et est en convalescence. Et il revient, dans les colonnes de L'Équipe, sur ces secondes incontournables qui lui ont sauvé la vie.

Après le choc, dit-il, il ne se rend pas compte immédiatement qu'il y avait le feu. « Je comprends alors que ça brûle car le plastique de mes tear off [languettes amovibles sur la visière de son casque, NDLR] a pris feu », explique-t-il. À ce moment-là, la mort est proche et le pilote semble impuissant : « J'essaie de sortir sans réussir, je n'ai pas le temps de penser que je vais finir comme Niki Lauda, brûlé. Je me dis que ce n'est pas possible, que je ne peux pas finir comme ça. » Bloqué de toute part, il dit vivre alors un « moment étrange où [il] voi[t] la mort aussi proche qu'on peut la voir ».

Un instinct de survie qui a été le plus fort

« J'ai presque le corps qui se relâche et qui se dit que c'est terminé. » Mais il ne se laisse pas abattre. Après quelques instants de réflexion, il parvient à trouver une solution, non sans prendre un certain risque, en mettant ses mains dans le feu : « Les gants deviennent tout noirs [...] Lire la suite