«Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre qu’ils avaient besoin d’aide»

Réfugié syrien dans le train en route pour Tabanovce, ville frontière entre la Macédoine et la Serbie.

«Libération» suit le chemin emprunté par les migrants syriens pour atteindre l'Europe de l'Ouest. Deuxième étape entre Gevgelija et Tabanovce, où des habitants aident du mieux qu'ils peuvent les réfugiés venus de Grèce.

Le train s’arrête dans la nuit. Hagards, épuisés par la chaleur, sales, taraudés par une envie pressante de boire et de se soulager, les migrants sortent précautionneusement du train. Hésitent : faut-il s’arrêter là, à la gare de Tabanovce, dernière station en Macédoine, ou emprunter le chemin de terre qui s’enfonce dans la nuit vers la Serbie. Les plus jeunes foncent. Les familles scrutent l’obscurité à la recherche d’un visage amical. Le premier qu’ils voient est celui de Valentina, une bénévole qui passe souvent 18 heures par jour à rassurer les uns, aider les autres, et guider les plus vulnérables.

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A 49 ans, Valentina Georgijevska est un de ces visages de la société civile macédonienne qui a pris sur elle de pallier les manques d’un Etat trop faible. Cette quadragénaire affable, «heureusement divorcée», dit-elle, mère de deux enfants, une fille de 27 ans et un fils de 25 ans, habite Kumanovo, une petite ville multi-ethnique (où cohabitent Macédoniens et Albanais) située à une vingtaine de kilomètres de la frontière. C’est là qu’il y a cinq mois, elle a commencé à voir arriver un nombre grandissant de réfugiés désorientés, arrivant à pied ou à vélo. Ces populations musulmanes se sont naturellement adressées à la mosquée pour demander de l’aide. «Alors j’ai vidé mes placards, cherché les vêtements devenus inutiles, les couvertures en trop, les objets divers, et je suis allée les porter à la mosquée pour qu’ils les donnent aux migrants. Beaucoup d’habitants ont fait comme moi, et on s’est retrouvé tout un groupe de gens qui ne se connaissaient pas auparavant, à aider les réfugiés», dit cette croyante orthodoxe. Toutes ces personnes, macédoniennes comme (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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