« Je ne me suis jamais mariée car je ne supporte aucun contrat » : la comédienne Marthe Keller se raconte

Un livre qui ne correspond pas aux standards actuels, les mémoires d'une comédienne qui se raconte uniquement à travers le prisme de son travail. Original quand tant de collègues se remémorent les drames passés sur un tournage, dans leur vie, ou encore les parents défaillants, les injonctions de producteurs, les baisers forcés, au mieux, de réalisateurs. Marthe Keller, 79 ans, elle, nous offre Les Scènes de ma vie, une autobiographie qui se lit, se dévore, comme un manuel d'indépendance. Elle a tout choisi, rien subi et eu de la chance, ce qu'elle admet volontiers, assise dans le patio de ce charmant hôtel du 6^e arrondissement de Paris.

La comédienne, à jamais liée au succès de la série des années 1970 La Demoiselle d'Avignon ou à ses collaborations au cinéma avec des réalisateurs aussi variés que John Schlesinger, Sydney Pollack ou Philippe de Broca, observe, tranquillement, de sa table, une terrasse privative de l'autre côté de la rue. « Je crois que Marcello habitait ici quand il venait à Paris, non ? » demande-t-elle au serveur, qui confirme l'information. Avec Marcello Mastroianni, Marthe Keller a figuré en 1987 dans Les Yeux noirs du Russe Nikita Mikhalkov, un beau film de ce metteur en scène qu'elle a vénéré, avant qu'il ne devienne un suppôt de Poutine.

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