"On ne bougera plus": les squatteurs d'une maison dans la Nièvre déterminés à rester

Le salon de la maison squattée depuis la fin du mois juillet.  - BFMTV
Le salon de la maison squattée depuis la fin du mois juillet. - BFMTV

"On n’a rien abimé. On était prêt à payer un loyer." Installés depuis la fin du mois de juillet dans une maison à Saint-Honoré-Les-Bains, dans la Nièvre, à l’insu des propriétaires, des squatteurs tentent de justifier leur présence.

Sweat vert sur les épaules, la femme de 41 ans installée dans la résidence secondaire d’une octogénaire explique qu’elle comptait initialement emménager dans une maison appartenant à sa famille mais dont l’accès, très sécurisé selon ses dires, lui a été refusé.

"Ils ont de la chance"

"La maison que je visais est un petit peu plus loin dans le bourg. J’aurais dû m’y installer directement mais le problème c’est que, dans cette maison, on ne pouvait pas s’y installer sans effraction", détaille-t-elle au micro de BFMTV.

Accompagnée de deux hommes, dont un de 29 ans, elle se rabat donc sur cette autre demeure dont les propriétaires sont les victimes collatérales de son conflit familial, précise-t-elle.

"On n’a rien abimé. On a enlevé la poussière. On a mis les tableaux en valeur (…) Ils ont de la chance, ils tombent sur des squatteurs qui ne sont pas des racailles", lance la squatteuse qui a passé neuf années à vivre dans la rue.

Risques de représailles

Mais pour le fils de la propriétaire, alerté fin août de la situation, l’exaspération est profonde. Il s'est rendu sur les lieux et a tenté de dialoguer avec les squatteurs pour les convaincre de partir mais ces derniers n'ont rien voulu entendre.

"Ma maman a 85 ans, on a essayé de la préserver jusqu’ici mais on a été obligé de lui en parler. Elle a découvert ça lundi finalement. Elle est choquée et a porté plainte", nous raconte-t-il, inquiet pour sa mère installée dans un Ehpad pour des problèmes de santé.

Depuis que l’affaire a été mise au jour, la tension est palpable dans la commune. Le scooter des squatteurs, garé dans le jardin, a été saccagé. "C’est des petits malins qui ont fait ça, ironise la quadragénaire, fortement agacée. Nous on avait dans l’idée de bouger aujourd’hui, mais on ne bougera plus."

"En dégradant le scooter ils nous condamnent à rester là, ajoute l’homme de 29 ans. S’ils nous font partir par la force avec la gendarmerie, nous on va se poser sur le parking, on a pas le choix, on a que notre scooter."

Article original publié sur BFMTV.com