Navalny : la France demande une "enquête indépendante" sur la mort de l'opposant russe

Le ministère des Affaires étrangères demande une "enquête indépendante et approfondie pour faire toute la lumière" sur la mort d'Alexeï Navalny. La France déclare mardi tenir "les autorités russes pour pleinement responsables de la mort" de l'opposant russe.

Le ministère des Affaires étrangères demande une "enquête indépendante et approfondie pour faire toute la lumière" sur la mort de l'opposant russe Alexeï Navalny.

Lors d'un point presse ce mardi 20 février, le porte-parole adjoint du ministère a déclaré que "la France tient les autorités russes pour pleinement responsables de la mort d’Alexeï Navalny, dont les conditions de détention s’étaient fortement dégradées depuis son transfert en colonie pénitentiaire".

L'ambassadeur convoqué lundi

Comme dans d'autres pays, l'ambassadeur de Russie en France a été convoqué lundi au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Madrid, Stockholm, Berlin, La Haye et Oslo ont également annoncé lundi avoir convoqué l'ambassadeur russe en poste dans leur pays.

"La France appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques en Russie et exprime en particulier sa vive préoccupation sur l’état de santé critique de l’opposant Vladimir Kara-Mourza", a jouté le porte-parole du ministère.

Opposant de longue date, Vladimir Kara-Mourza, 42 ans, dit avoir survécu par le passé à deux empoisonnements. En avril 2023, il a été condamné à 25 ans de prison pour avoir diffusé de "fausses informations" sur l'armée russe lors d'un procès à huis clos. Il purge sa peine en Sibérie.

La famille de Navalny réclame un accès à sa dépouille

Alexeï Navalny, qui purgeait une peine de prison de 19 ans pour "extrémisme" dans un camp de l'Arctique russe, est mort le 16 février en détention. Arguant de procédures médico-légales en cours, les autorités russes ont refusé jusqu'ici de rendre le corps à sa famille, si bien que ses partisans considèrent que le régime russe cherche à couvrir un meurtre.

Des accusations là aussi rejetées par le Kremlin. Interrogé sur le sujet, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s'est borné lundi à dire qu'une enquête était en cours et qu'il n'y avait pas de résultats "pour l'instant".

Le monde occidental a vivement dénoncé la mort de l'opposant, emprisonné depuis plus de trois ans, et jugé le maître du Kremlin responsable. Vladimir Poutine a été "informé" du décès, selon son porte-parole, mais ne s'est pas exprimé.

Article original publié sur BFMTV.com

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