Nathalie Delon ne voulait pas « décrépir à coups de chimio »

Alain et Nathalie Delon à l'Olympia, en 1965. 
Alain et Nathalie Delon à l'Olympia, en 1965.

« Une immense leçon de courage ! » Voilà comment Anthony Delon raconte les derniers mois de sa mère Nathalie, atteinte d'un cancer du pancréas qu'elle savait irréversible. Mais elle a tenu à l'affronter comme sa vie, debout, lucide, battante. « Elle a sorti ses griffes, décidée de vivre jusqu'à la dernière limite », raconte Anthony cette semaine dans une interview accordée à Paris Match. « On a fêté tous ensemble son dernier Noël, un super Noël. Elle a refusé de célébrer le jour de l'an, elle trouvait débile de saluer une année qu'elle ne traverserait pas. » Elle prend alors le temps de dire adieu à ceux qui comptent, ses amis et ses proches.

Quand Nathalie apprend son cancer, fin 2019, son fils est à ses côtés : elle fait front et refuse d'emblée tout acharnement thérapeutique. « Elle s'est tournée vers moi : "J'ai 78 ans, je me suis éclatée et je ne veux pas décrépir à coups de chimio, me regarder mourir." » Anthony la convainc d'essayer un traitement lourd, mais, un an plus tard, le cancer a progressé. « Le 15 décembre, nous avions rendez-vous avec le médecin pour faire le point. Ma mère lui a demandé d'être cash, poursuit-il dans Paris Match. "Combien de temps à peu près ?" a-t-elle demandé. Il a répondu : "Quelques semaines, peut-être quelques mois, à condition d'une légère intervention." Elle n'a pas voulu. On s'est levés, on s'est barrés. C'était violent. On venait de lui annoncer qu'elle allait mourir et, elle me l'a confié après, sa première pens [...] Lire la suite